Le Festival Soul Power Kongo a posé ses valises en Martinique
Au menu des deux soirées du Festival Soul Power Kongo (14 et 15 novembre), au TOM à Fort de France : du cinéma, de la musique, de la danse, du théâtre et des discussions…
Pour la toute première fois depuis sa création en 2013, cet événement né au Congo et dorénavant itinérant s’est arrêté à Fort-de-France.
Après une première soirée hier (vendredi 14 novembre), le Festival Soul Power Congo se poursuit ce samedi au TOM à Fort-de-France : du cinéma, de la musique, de la danse, du théâtre, des discussions… un hommage vibrant à la mémoire Kongo et aux renaissances culturelles de la diaspora.
Sylvie Mavoungou Bayonne, fondatrice et directrice artistique du festival et Mélissandre Monatus, autrice, réalisatrice et productrice du film documentaire multiprimé « Lapo Chapé », projeté pour la toute première fois en Martinique, étaient invitées de RCI, ce jeudi dans le journal de 13h, présenté par Erika Govindoorazoo.
Les deux femmes portent haut la mémoire, la musique et la puissance spirituelle du Congo et de la diaspora noire.
Elles ont raconté ce qui les anime et qui rend cette première étape du festival en Martinique, si particulière.
« Tout un symbole »
Mélissandre, qui a des origines martiniquaises par son père, revient, notamment, sur l’origine de son film, « Lapo Chapé »
C’est tout un symbole pour moi, c’est même très fort. Ce film-là, évidemment, je l’ai fait en pensant beaucoup à mon père, qui est né au François et bien sûr, à ma grand-mère, sa mère. J’ai hâte de voir le public, de voir ce qu’il comprend de mon film car, peut-être ma vision des choses en tant que, originaire de la Martinique mais ayant grandi et étant née en France Hexagonale, n’a peut-être rien à voir avec la pensée locale
Pour Sylvie aussi, qui a des origines martiniquaises par sa mère, ce festival est « un moment très très fort ».
En fait, mes parents ont eu une activité très forte, ici, sur l’île aux fleurs avec un projet qu’ils ont monté dans les années 60. Ils ont monté le premier lieu de rumba congolaise aux Trois-Îlets. Ce lieu s'appelait Le Bantou. Et ils ont accueilli le premier groupe de rumba qui s'appelait Ry-Co Jazz
Hommage au peuple Kongo
Fondé à Pointe-Noire au Congo en 2013, le Festival Soul Power Kongo rend hommage au peuple Kongo et célébre les renaissances culturelles de la diaspora.
En une décennie, ce sont plus de 350 artistes et techniciens issus d’Afrique, des Antilles,
des États-Unis et d’Europe qui ont contribué à faire du festival une plateforme de transmission intergénérationnelle.
Après cette première escale en Martinique, le festival qui se veut désormais itinérant se rendra ensuite en Guadeloupe, en Guyane, au Brésil, aux États-Unis, à Cuba et en Colombie.
INFO PRATIQUE
Le programme de samedi soir
- 18h Cinéma : Film documentaire LAPO CHAPÉ (30’) de Mélissandre Monatus, suivi d’un débat avec la réalisatrice.
- 19h Discussion : Patrice Le Namouric - STRANGE FRUIT ou comment l’écriture de cette pièce a été fécondée par le Festival SPK.
- 20h30 Spectacle Théâtre-poésie-danse et musique (durée 1h) : L’APPEL DU TÉNÉRÉ. Avec Chrysogone Diangouaya. Mise en scène : Zoé Diangouaya. Accompagnement artistique : Patrice Le Namouric. Accompagnement musical : Alfred Varasse.
L’auteur, Ikounga Lié Médard, est un étudiant et poète ayant quitté son Congo natal.
Près de 600 textes sont découverts après son décès au-dessus du désert du Ténéré dans un crash d’avion. Curieusement ses textes parlaient du voyage (par avion et par bateau) et de la mort au-dessus du désert sous forme de métaphore et de quête d’identité.
- À partir de 21 h 45 : DJ Afro- Karayib.
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