Labadijou, quand le spectacle s'invite au crépuscule dans les bourgs de Martinique
C'est un spectacle itinérant qui débute ce vendredi soir (24 janvier). Du crépuscule au crépuscule, des créations artistiques sont proposés aux publics des communes martiniquaises.

La première édition du festival itinérant Labadijou, crépuscule en créole débute ce vendredi 24 janvier. Prévu sur deux week-end les 24, 25, 26 janvier au Carbet et les 31 janvier, 01 et 02 février au Vauclin.
Deux week-ends, deux communes, des spectacles de danse, théâtre, musique. C’est l’histoire d’un évènement artistique qui va à la rencontre de nouveaux publics.
A la tête de ces temps forts deux co-fondateurs Mylène Emica, chargée de projets et développement à la ville de Fort-de-France et directrice artistique de l’association culturelle SeizeMètresCarrés et Nelson-Rafael Madel, comédien metteur en scène à la tête de la compagnie “Théâtre des deux saisons”.
L’idée ? Du crépuscule du vendredi à celui du dimanche le bourg d’une commune se transforme pour abriter des créations artistiques. Les visiteurs se rencontrent échangent autour des propositions artistiques.
Nelson-Rafael Madel, co-fondateur du festival Labadijou, crépuscule en créole, revient sur ce nom qui interpelle et qui traduit l’essence de la manifestation :
Labadijou moi non plus, je ne le connaissais pas ou alors si peu, je l'avais entendu comme ça dans une traduction de Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire. Et puis après, quand on cherchait un nom pour le festival, c'est devenu une évidence. On cherchait à traduire ce moment où le soleil se couche pour laisser place au spectacle de la nuit. Le crépuscule. Quand on arrive dans une salle de spectacles, il y a le moment où il y a le noir qui se fait et c'est là que le spectacle commence
Positionnement original
Un festival qui casse les codes avec un programme novateur qui vient habiter les bourgs des communes comme le raconte Mylène Emica :
Faire de la culture de ce temps un moment où les gens se retrouvent et d'aller à leur rencontre. Donc, il est évident pour nous de continuer ce travail sur l'itinérance et d'aller chez les gens, c'est-à-dire d'aller en commune
Un positionnement sur lequel enchérit Nelson Rafaël-Madel :
L'itinérance, le fait d'aller chercher des nouveaux publics, des publics qui n'auraient pas le réflexe d'aller dans les salles qui se trouvent, par exemple, dans le centre, mais aussi le fait d'avoir des spectacles qui répondent aussi à cette, contrainte, le fait d'avoir des spectacles qui puissent s'installer dans des lieux qui sont d'habitude visités par les habitants des communes. Ça peut être un marché couvert, ça peut être une salle paroissiale, ça peut être un espace associatif, ça peut être un boulodrome. Comment, tout d'un coup, la culture vient surprendre les habitants et comment, tout d'un coup, ils peuvent se dire: c'est aussi pour moi
A ECOUTER Entretien intégral de Mylène Emica et Nelson-Rafel Madel, co-fondateurs du festival Labadijou au micro d'Erika Govindoorazoo :
Le programme :
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