Ysaora Thibus célèbre ses origines guadeloupéennes dans un clip video
À quelques mois des Jeux olympiques, l'escrimeuse française Ysaora Thibus, originaire du Raizet, a dévoilé ce mardi 28 novembre un clip vidéo ainsi que des photos issues d'un projet intitulé "On Atlèt Sé On Lilèt", où elle célèbre notamment ses origines guadeloupéennes.
Engagée sur de nombreux fronts en plus de son sport, la fleurettiste Ysaora Thibus se met en scène dans ce projet artistique dévoilé ce mardi sur ses réseaux sociaux, porté en partenariat avec son équipementier Lacoste. Dans “On Atlèt Sé On Lilèt” / "An Athlete Is An Island", réalisé par son partenaire, l'escrimeur américain Race Imboden, on voit la championne du monde 2022 de fleuret répéter des assauts au rythme du Gwo Ka, et d'un texte lu par Laura Flessel.
Ysaora Thibus espère ainsi célébrer son île et mettre en lumière les sacrifices du sportif, dans ce projet très personnel.
Le texte est lié à mon histoire et ce sont des choses que ressent toute personne qui croit en ses rêves. On a des fois des obstacles, des moments difficiles, et grâce à de la résilience, on arrive à croire en soi. Cela n'a pas été toujours simple mais il fallait garder le cap. Une des choses qui résonnent, c'est de se souvenir d'où l'on vient, pourquoi on a fait les choses, trouver du sens dans ce que l'on fait pour continuer et aller chercher ce que l'on veut.
Fierté créole
Le texte écrit par Race Imboden a été partiellement traduit en créole, un aspect qui était essentiel pour l'escrimeuse guadeloupéenne.
J'ai eu l'impression en grandissant que ce n'était pas toujours bien vu de parler créole et je trouve que c'est une langue magnifique. La nouvelle génération veut être fière de cette culture, les artistes le mettent en avant, c'est une dynamique intéressante que j'avais envie de mettre dans le monde du sport. Je trouve que c'est une belle plateforme pour mettre en avant notre culture et nos traditions.
Par ailleurs, le choix de Laura Flessel a été une évidence pour la fleurettiste qui prépare actuellement les JO de Paris 2024. D'autant que "la guêpe" s'est pleinement investie dans le projet en demandant à des membres de sa famille de participer à la traduction créole, afin de garantir l'authenticité de l’œuvre.
Elle a eu énormément de place à différents moments. Quand j'étais jeune, je ne me suis pas dit que je ne pouvais pas y arriver, on avait des figures très fortes qui venaient de la Guadeloupe et on ne s'est pas dit qu'on ne pouvait pas être champion du monde ou olympique, c'est une grosse part de ce que Laura représente. Au-delà de ça, à certains moments de ma carrière, je me souviens quand j'ai perdu à Rio et après Tokyo, on a eu une discussion et ses mots sont remplis d'expérience, de sagesse et de motivation et ça rebooste énormément. Elle a à coeur qu'on réussisse comme elle a réussi, et ça c'est beau !
Enfin, cette campagne vidéo et photo est également un témoignage de gratitude et de fierté vis-à-vis de ses origines guadeloupéennes pour Ysaora Thibus.
Je n'aurais pas été là si je n'avais pas commencé au club du CDEP, si je n'avais pas eu tous ces gens qui m'ont soutenue, qui ont cru en moi, que ce soit les maîtres d'arme, les personnes de la ligue de la Guadeloupe, les parents d'autres escrimeurs qui m'ont ramenée chez moi de Pointe-à-Pitre au Raizet, tout le monde qui se lève à 4h du matin pour me regarder en compétition. Je ne sais pas si c'est nécessaire de le dire, mais c'est aussi ma famille, qui nous voit partir, que ce soit pour le sport ou les études, ils m'ont toujours soutenue avec beaucoup d'amour. C'est aussi grâce à eux que je suis là, on est loin, mais on est proches au niveau du coeur.
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