« Ludovic Vaty était un jeune extraordinaire » : le monde du basket rend hommage au sportif décédé

Ils étaient nombreux hier soir, au funéarium Georges-Biras à Morne-à-l’Eau. Les parents, les amis et le monde du basket dans son ensemble étaient venus rendre un dernier hommage à Ludovic Vaty, l'ancien basketeur international qui avait interrompu sa carrière de haut niveau en 2013, en raison d'une pathologie cardiovasculaire.

Décédé le 1ᵉʳ septembre dernier, à l'âge de 34 ans, lors d'un entraînement avec son club amateur de Toulouse, le pivot aux neuf sélections avec les Bleus et ancien joueur de Gravelines avait été stoppé en pleine ascension.

Il y a un mois, Ludovic Vaty était en vacances en Guadeloupe. Fred, son père, évoque « un sage à qui il n’y a rien à reprocher ».

Il n’y a que sur le terrain qu’il était agressif. Au début, il faisait du football. Un jour, j’ai dit à sa maman, « Ludovic ne va pas jouer au football, il a deux pieds gauches ». Par la suite, comme il était aux Abymes, un copain l’a emmené à la MJCA. Le jour le plus marquant pour moi, c’est le jour où il y avait la détection avec M. Cotellon à Saint-François. J’ai dit à sa maman : « on a perdu Ludovic ». Son nom était le premier sur la liste. Il est parti poursuivre sa carrière à l’Insep. Il était en sélection avec l’équipe de France cadets, juniors et séniors. C’est à ce moment-là qu’ils ont découvert cette pathologie 

Très ému, il évoque « une disparition tragique ». « Il y a un mois, il était ici. On était à la rivière, on a bien rigolé, j’ai toutes ces photos là…»

« Il avait le basket dans le sang »

Serge Panga, l'actuel entraîneur de la MJCA (Maison des Jeunes et de la Culture des Abymes), évoque « un grand gaillard qu'on a eu très jeune et qui est parti très tôt pour la France ».

Il avait un potentiel quand même énorme. Il était assez grand, il avait le basket dans le sang 

Jean-Pierre, lui, l’a connu à Gravelines.

Il a joué à Gavelines avec mon frère, mon neveu. Ensuite, il a rencontré un de mes neveux à Toulouse. On parlait tous de lui avant d’apprendre ces mauvais moments et cette mauvaise nouvelle 

Philippe Urie, son entraineur de l’INSEP, a tenu à être présent pour témoigner pour toute cette génération qui a commencé avec Ludovic.

J’ai eu l’occasion et la chance d’entraîner Ludo pendant 3 ans avant qu’il soit professionnel. Donc, là, je porte un peu la force et l’espoir de tous les jeunes qui étaient avec lui, la génération des jeunes nés en 1988 et 1989. Il y a tellement de choses à dire mais la première, c’était humainement un jeune Guadeloupéen extraordinaire. Tout le monde l’aimait. Que ce soit la scolarité, les sportifs, les gens autour de lui : la communauté entière à l’INSEP appréciait Ludovic. C’était incroyable. C’est un moment difficile mais on est là, et je suis là pour tous ceux qui l’aimaient et sont en France actuellement 

Ces funérailles ont lieu aujourd'hui à 16h. L’inhumation se fera au cimétière de Morne-à-l’Eau.