BOXE. La Guadeloupéenne Émilie Sonvico se fait un nom chez les professionnels
La Guadeloupéenne Émilie Sonvico, nouvelle figure emblématique de la boxe féminine française, connaît une ascension fulgurante. En quelques mois à peine, elle est passée de l’ombre à la lumière en remportant le championnat d’Europe chez les - 69 kg huit mois après être passée pro.
En à peine huit mois, elle a bouleversé la hiérarchie de la boxe féminine française.
Émilie Sonvico, nouvelle pépite du noble art, s’impose déjà comme l’une des figures montantes de la scène internationale.
Sacrée championne d’Europe chez les - 69 kg, elle trône désormais à la première place du classement français et pointe à la 11ème position mondiale, selon le site de référence Boxrec.
« Une belle réussite »
Ce titre européen représente bien plus qu'une simple ceinture pour Émilie Sonvico, c’est la concrétisation d’un travail acharné, le début d’une ascension fulgurante et une étape majeure vers les sommets mondiaux.
Ça représente une belle réussite. J'ai décidé de passer chez les professionnels en accord avec la Fédération française de boxe après les Jeux de Paris. On a été quand même très rapide, puisque je suis la plus jeune championne d'Europe professionnelle. J'aurais pu même le faire avant, mais j'ai préféré faire un peu plus de matchs pour apprendre le métier, comme on dit. Y a quelques petits ajustements à faire, mais en tout cas, je suis très satisfaite de ce passage à la boxe pro.
« Retrouver mes racines »
Si elle boxe sous les couleurs tricolores, Émilie Sonvico n’en oublie jamais ses racines. Guadeloupéenne par sa mère, elle revient régulièrement se ressourcer dans la région Basse-Terrienne, auprès de sa famille. C’est là, au cœur de cette terre de chaleur et de transmission, qu’elle puise la force de continuer.
C’est dans les sourires et la chaleur familiale de Basse-Terre qu’elle recharge ses batteries.
J'attendais ça, de retrouver toute la famille ici. Avec mes cousins, on est quelques-uns en France, mais tout le monde est rentré en Guadeloupe. Je suis obligée, en tout cas pour ma carrière sportive, de rester en Europe. Je n'ai pas beaucoup le choix. Dès que le match s'est terminé, j'avais déjà mon billet depuis un certain temps et j'avais besoin de retrouver un petit peu tout le monde et de retrouver mes racines
Sprinteuse
Avant de briller sous les projecteurs du ring, Emilie Sonvico s’était déjà illustrée dans un tout autre domaine, le Championne de France cadette puis junior sur 100 et 200 mètres, elle faisait parler sa vitesse sur les pistes.
Elle semblait destinée à une carrière de sprinteuse, mais une blessure au genou est venue tout remettre en question, la forçant à mettre un terme prématuré à son parcours en athlétisme.
En 2009, elle décide de rebondir, et choisit un tout autre terrain d’expression : la boxe. Un choix audacieux, presque inattendu, mais viscéral.
Pendant mes études, j’avais besoin de me défouler. Mon meilleur ami faisait de la boxe et il m'a dit viens essayer. Je ne voulais pas forcément faire de compétition, ce n'était pas mon objectif. Et puis je me suis retrouvée à ne pas être trop mauvaise. Et voilà où on en est aujourd'hui. Ça va faire 15 ans. Et ce n'est pas fini. Il me reste quelques années encore.
Objectif : les sommets mondiaux
Avec une carrière amateur solide, une reconversion professionnelle parfaitement maîtrisée et une ceinture européenne déjà accrochée à son palmarès, Émilie Sonvico ne compte pas s’arrêter là.
Prochaine étape, les Mondiaux. Et pourquoi pas, à moyen terme, les Jeux Olympiques ou une ceinture mondiale.
Je viens de recevoir un appel du président de la Fédération européenne. Il me demandait où est-ce que j'en étais puisqu'ils auraient bien voulu que je fasse une défense de titre du championnat d'Europe dans les semaines qui arrivent. On est également en négociation pour une demi-finale mondiale qui devrait se faire, si tout va bien, avant la fin de l'année. Ça dépendra du calendrier. Après la demi-finale mondiale, la ceinture WBC, qui est la plus prestigieuse chez nous en boxe, me permettrait d'avoir des permettrait de grapiller des points au classement général et d'être challenger incontestée pour le championnat du monde.
De plus en plus de boxeuses
En Guadeloupe, les jeunes femmes s’illustrent de plus en plus dans l’univers de la boxe. Aujourd’hui, chaque club compte en moyenne au moins cinq boxeuses, un chiffre en constante augmentation.
Mais la tendance ne s’arrête pas à la compétition. La boxe loisir séduit également un nombre croissant de pratiquantes, attirées par une discipline à la fois exigeante, formatrice et libératrice.
Émilie Sonvico a tenu à adresser un message aux femmes.
La Guadeloupe, terre de champions. On réussit partout. Ce n’est pas le sport numéro un. Par contre, on est plusieurs Antillais à avoir été en équipe de France avec de très belles médailles, un très bon niveau. Nous, les femmes, ça nous permet d'avoir confiance en nous et cela nous appporte beaucoup de choses au niveau mental. C'est un sport qui est génial pour ça.
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