73e Tour cycliste de Guadeloupe : à la rencontre des signaleurs !
Ils sont un maillon essentiel de la chaîne du tour cycliste de la Guadeloupe : les signaleurs. On les voit, parfois très tôt avant le passage de la course, à leurs postes afin de bloquer et sécuriser la circulation pour le passage des coureurs. Ce dimanche (25 août), pour la 2e étape du Tour, nous sommes allés à la rencontre de signaleurs postés à Bouillante. Reportage.
Cette année ils sont 120 à être mobilisés sur tout le Tour pendant ces 10 jours. Hier pour l’étape Le Moule / Bouillante, ils étaient 80, dont une nouvelle recrue en immersion qui n’est autre que Jean-Pierre Ferté, notre expert en sport mécanique et également intervenant départemental en sécurité routière.
Le rôle important du signaleur
Il a voulu voir de plus près en quoi consiste cette mission. Nous sommes donc partis à sa rencontre au Carrefour de Village à Bouillante, pour comprendre en quoi consiste le rôle du signaleur.
Le comité guadeloupéen de cyclistes était à la recherche de signaleurs. Donc, j'ai appelé le président pour lui demander et lui dire que cela m'intéresserait un peu pour être en immersion, pour voir le rôle du signaleur et pour un peu comprendre comment ça se passe pour eux.
La tâche semble simple. Il faut empêcher les véhicules de passer lors du passage de la caravane publicitaire puis des coureurs. Jean-Pierre Ferté :
On doit être vigilant, c'est-à-dire qu’à l'approche de la caravane publicitaire. Il y a forcément un motocycliste de la gendarmerie qui va ouvrir. À partir du moment qu'il passe devant nous, on arrête, on bloque le carrefour, donc personne ne passe. Tant que le dernier, aussi avec une voiture de la gendarmerie, ne passe pas pour nous signaler que c'est la fin de la caravane publicitaire. Et ensuite, lorsqu'il va y avoir la grande caravane des coureurs, toujours précédée par la gendarmerie, dès que celui-ci passe devant nous, nous devons verrouiller le carrefour jusqu'au passage de la voiture au balai.
User de diplomatie avec les automobilistes
Sous un soleil de plomb et face à des automobilistes pas toujours compréhensifs, il faut savoir y faire et user de diplomatie.
Et puis là, il faut de la diplomatie, il faut savoir parler. On ne vient pas comme un gendarme, on explique bon monsieur, madame, il va y avoir une épreuve cycliste qui va passer, donc on est obligé de bloquer jusqu'à la voiture au balai. Donc, si vous pouvez descendre, voir. On peut leur expliquer parce qu'ils peuvent ne pas être courants.
Et pour guider Jean-Pierre dans sa tâche, il est accompagné d’Emeline Angol. Comme Emeline, 80% des signaleurs sont des femmes.
Une belle expérience
La jeune signaleuse e 25 ans est signaleuse pour la première fois sur un Tour cycliste de Guadeloupe. Elle a d’abord suivi une formation de 4 heures, et pris ses fonctions lors du prologue à Basse-Terre.
Ça a été un peu difficile, le soleil chaud, les gens désagréables. Mais après, c'était cool, j'ai bien aimé. On a réussi à avoir une petite entente en disant : prenez votre temps, venez avec moi, allons regarder la course. Ça va aller très vite. Et comme dit comme fait, ça allait très vite.
Emeline a toujours été intriguée par ces hommes et ces femmes aux gilets jaunes, alors elle s'est lancée.
J'ai dit : pourquoi pas essayer ? C'est une expérience. Moi qui ne sors pas très souvent, je suis allée au Gosier. Bientôt, je n'irai presque partout.
La jeune femme prend son rôle très à cœur.
On a un rôle très important. Sans nous. La course ne peut pas se faire. Si moi, je n'étais pas là aujourd'hui, les voitures seraient descendues, on aurait eu plein d'accidents, il y aurait eu plein de problèmes.
Alors qu'elle n'était pas du tout fan de cyclisme, elle s'est découvert une nouvelle passion.
Mais moi, l'année prochaine, je suis là. Je vous le dis, moi, je suis là encore. Je viens !
Le rendez-vous est donc pris pour l'an prochain. Un beau coup de pouce pour le comité régional de cyclisme qui a besoin de signaleurs chaque année. Notez que ceux-ci reçoivent un défraiement de 25 euros par jour. Ils doivent être majeurs et détenteurs du permis B, notamment pour connaitre le Code de la route. Selon les étapes et la localisation de chacun, un système de bus pour les déplacements se met aussi en place.
Enfin, cette première expérience a en tout cas été une réussite pour Jean-Pierre Ferté, même si le temps a été très long entre le passage du premier et du dernier coureur. Les automobilistes se sont montrés courtois.
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