[VIDEO] Hécatombe routière en Guadeloupe : « sur la route, on n’est pas seuls »

Ce week-end a été marqué par plusieurs drames sur les routes de Guadeloupe.

Le bilan est consternant avec 6 décès depuis vendredi soir : 4 jeunes à Sainte-Anne, 1 victime à Goyave et une autre au Gosier.

Face à ce triste constat, que restent-ils des mesures de prévention ? Selon Hendry Mombrun, Président de Pédagogie Routière Outre-Mer, il faudrait renforcer la sensibilisation, notamment à travers des stages ou des conventions obligatoires pour tous les salariés en entreprise.

Quand on passe son permis de conduire à 18 ans, 20 ans, peu importe à l'âge auquel on le passe, on n'a plus de formation jusqu'à la fin de sa vie. On a la possibilité de conduire jusqu'à 80, 90 ans et jamais on nous fait de rappel pour expliquer comment ça fonctionne. Dans nos métiers aujourd’hui, on a des mises à jour régulières, mais sur la conduite, il n'y en a pas alors que tout change. De nombreuses réformes de réglementation changent. Quand il y a des gros changements, la presse, en général, fait un travail et avertit la population, mais tous les petits changements, on n'est pas au courant. Et puis, tout évolue. Aujourd'hui, on a des voitures électriques, hybrides et au final, on n'a jamais de remises à jour. Donc, il est vraiment important aujourd'hui que les conducteurs se fassent former pour pouvoir remettre à jour leurs connaissances. Le permis, c'était il y a très longtemps. On a le droit d'avoir oublié, de ne pas se rendre compte un peu de l'impact.

Pour Hendry Mombrun, l’usage du téléphone est un facteur de risques supplémentaire.

Le téléphone, c'est quelque chose sur lequel je travaille souvent parce que je me rends compte que par automatisme, on est très souvent au téléphone et on se rend même plus compte à quel point il prend une place importante. Et du coup, quand on est sur la route, en fait, on se concentre plus sur la conversation téléphonique qu'on a plutôt que sur ce qui se passe sur la route. Et le jour où il y a un piéton qui traverse, c'est souvent fatal. Donc, il y a un moment, il faut se rappeler que la route, on n'est pas tout seuls, il y a beaucoup de monde dessus et que c'est une activité à part entière de conduire. Donc, quand on conduit, il y avait une phrase avant dans les bus qui disait: On ne parle pas au chauffeur. C'est vraiment ça, le chauffeur, il est en train de conduire, il doit se concentrer. Donc, il faut qu'il mette tout en place pour pouvoir se concentrer un maximum sur la route.

 

 

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une publication partagée par RCI Guadeloupe (@rciguadeloupe)