Une initiative citoyenne contre la violence à Bouliqui
Suite au décès d'un jeune homme de 19 ans sur le carrefour de Bouliqui dimanche dernier, les habitants du quartier ont décidé de se réunir lundi soir (24 février) tout en conviant les maires des trois communes présentes au sein de Bouliqui. À savoir : Les Abymes, Le Gosier et Sainte-Anne.

C’est suite à une initiative citoyenne que des habitants de Bouliqui ont organisé hier soir une table ronde afin d'échanger autour de la violence qui, selon eux, empire dans leur quartier. Selon Francs Baptiste, maire de Sainte-Anne, la collaboration entre collectivités est essentielle pour pouvoir endiguer ce phénomène de violences.
Là, je pense qu'il y a un travail à faire à moyen terme pour essayer de trouver un schéma, un plan pour éviter ces choses-là. Si les gens se tuent, c'est parce qu'il y a des armes qui circulent. Donc, il faut encore impliquer les collectivités que nous sommes, mais l'État aussi doit prendre ses responsabilités, aussi prendre un dispositif pour pouvoir pallier ces difficultés.
Un problème qui n’est pas nouveau
Ce n'est pas la première fois que le carrefour de Bouliqui connaît des décès par arme à feu. C'était déjà arrivé il y a moins de deux ans, en juin 2023. Thierry Laurent est l'un des organisateurs de ce rassemblement. Il déplore l'absence des maires des Abymes et du Gosier.
Simple citoyen de Bouliqui, j'ai pris sur moi. En fait, je fais le travail des maires pour pouvoir organiser une réunion avec les maires des trois communes. Aujourd'hui, je ne vois qu'un maire. La moindre des choses, c’est la présence du maire en personne, pa voyé moun ban mwen, vin vou mem en personne parce que les décisions c'est vous qui les prenez ce n'est pas moi, ni les adjoints.
Des élus de la ville du Gosier et des Abymes étaient tout de même présents, comme Nadège Théophile, adjointe au maire en charge de la prévention et de la délinquance à la mairie des Abymes.
Ce n'est pas la présence d'un maire. Autour d'un maire, il y a ce qu'on appelle des conseillers, des adjoints. Oui, il est important, mais nous sommes là aussi pour pouvoir répondre au mieux auprès de la population et faire un retour au maire.
Habitants et élus ont pu toute la soirée échanger sur ces faits de violences répétés dans le quartier.
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