Un hommage rendu à Rony Cély sur le port de Goyave
La famille de Rony Cély ainsi que diverses organisations étaient réunies ce samedi matin (19 octobre) sur le port de pêche de Goyave pour lui rendre hommage et demander qu'un non-lieu ne soit pas prononcé. Ils demandent à ce que la lumière soit faite sur cette affaire impliquant les forces de l'ordre.
Le 9 janvier dernier, un Goyavien de 39 ans souffrant de schizophrénie avait perdu la vie non loin de chez lui, après s'être fait tirer dessus par des gendarmes. L'homme armé et en pleine crise, venait d'agresser des riverains, il aurait refusé de se rendre face aux militaires.
La famille ne veut pas de non-lieu
Après les avocats en début de ce mois, ce sont les proches de la victime ainsi que des organisations politiques qui ont tenu à marquer le coup ce samedi matin sur le port de pêche, à proximité de là où résidait le défunt Rony Cély. Au programme, prise de paroles et marche blanche.
Yanise Cély, la soeur de Rony s'explique :
C'est pour la mémoire de mon frère et pour que la justice puisse nous donner des réponses aux questions qu'on leur pose, que ce gendarme, il soit jugé et condamné. Pour le moment, je dirais que c'est en stand-by, qu'on entend la voix de personne à part de notre avocate. Au niveau du juge, il n'y a pas de réponse concrète. Là, on a reçu il n'y a pas longtemps une fin de citation d'enquête, on va dire que c'est déjà terminé. Si c'était un citoyen qui avait tué mon frère, il serait déjà jugé en comparution immédiate.
Une dizaine d'organisations en soutien
José Bois-Campêche du MIR (Mouvement International pour les Réparations) :
Jean-Jacob Bicep pour l'UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe) :
L'UPLG est membre du collectif "Contre Violences à Gendarmes". Nous nous trouvons en face d'une situation où il y a manifestement quelque chose qui s'est passé et qui n'a pas été normal. C'est le cas pour la mort de Claude Jean-Pierre où le collectif s'est mobilisé. C'est aussi le cas pour Rony Cély. Il y a des méthodes opératoires en Guadeloupe qu'on ne peut plus accepter. Quelqu'un qui souffre, qui est malade, au lieu de se retrouver dans une unité de soins, se retrouve au cimetière. Ça s'était déjà passé au Gosier en 2015. En 2017, à Trois-Rivières, ça a été Claude Jean-Pierre à Deshaies. La manière dont les forces de l'ordre interviennent en Guadeloupe n'est pas acceptable. Nous sommes dans une situation coloniale. Nous n'accepterons plus de non-lieu.
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