Un braconnier interpellé au coeur du Parc national

Par 27/12/2016 - 15:48 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:16

La veille de Noël, un braconnier a été interpellé par la brigade de gendarmerie maritime de Pointe-à- Pitre et les agents du Parc national de la Guadeloupe alors qu’il débarquait le produit de son larcin à Vieux-Bourg : 38 lambis décoquillés dont 40 % en sous-taille, pêchés au large de l’îlet Caret. Son bateau a été saisi, l'individu devrait comparaître bientôt devant la Justice.

    Un braconnier interpellé au coeur du Parc national
Le braconnier est un ancien pêcheur professionnel, bien connu des services de contrôle du Plan régional de contrôle des pêches (PRCP). Il a en effet fait l’objet de plusieurs sanctions administratives étant régulièrement contrôlé en action de pêche au cœur du Parc National de la Guadeloupe. Son interpellation est le fruit d’un travail d’investigation menée par la brigade de gendarmerie maritime et l’équipe du Parc national qui ont mis en place un dispositif de surveillance afin de le surprendre en flagrant délit. Le directeur de la Mer a fait procéder à la saisie de son navire.

Le préfet rappelle que si la pêche du lambi est ouverte jusqu’au 31 janvier, elle est strictement réservée aux pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la direction de la Mer. Elle est interdite aux pêcheurs plaisanciers en tout temps et tous lieux (arrêté n°2002/1249 du 19 août 2002). Les contrevenants s'exposent à la saisie de leur navire et à des amendes pouvant aller jusqu'à 22 500 €. Par ailleurs, le fait de se soustraire ou d’entraver un contrôle par quelque dissimulation que ce soit constitue un délit avec des peines encourues pouvant aller jusqu’à 375 000 euros d’amende.

Le braconnage concurrence de manière totalement déloyale la pêche professionnelle et fait peser de graves dangers sur la préservation du lambi en Guadeloupe. L’ensemble des services de l’État en charge du Plan régional de contrôle des pêches est mobilisée pour arrêter et sanctionner sévèrement les contrevenants, d’autant que les nouveaux moyens nautiques dont dispose désormais le Parc permettent de les poursuivre avec des navires aussi rapides que les leurs.