Toussaint : les cimetières familiaux, entre tradition et réglementation
À l’approche de la Toussaint, focus sur les cimetières familiaux, un patrimoine encadré par la loi. Leur création n’est plus autorisée, mais certaines familles conservent ces lieux de mémoire, symboles d’un lien fort entre générations.
À l’approche de la Toussaint, période de recueillement et de mémoire, certaines familles choisissent de perpétuer leurs traditions en créant leur propre cimetière familial.
Pour posséder un cimetière familial, la démarche est loin d’être anodine. Elle est encadrée par une réglementation précise.
« Des textes bien précis »
Philippe Grétouce, maître de cérémonies funéraires diplômé, nous éclaire sur les conditions légales à respecter pour détenir un cimetière privé, entre démarches administratives et obligations sanitaires.
Pour tout ce qui régit la mort, il y a des textes bien précis. Les cimetières de famille nécessitent une autorisation. La commune et la préfecture gèrent tout ça. On ne peut pas faire ce qu’on veut. Et il n'y a pas de nouveaux cimetières familiaux. C'est fini. Et il y a aussi une évolution de mœurs. Nous tendons plus maintenant vers la crémation.
Pour Philippe Grétouce, les cimetières familiaux sont des biens culturels.
Malheureusement, pour des raisons sanitaires, il y en a beaucoup qui ont déjà fermé. Et d'autres qui vont l’être. Parce que les personnes qui s'en occupent vieillissent et un jour, il n'y a plus de relais. Ce cimetière est laissé sans entretien. Et la commune ne peut pas l’accepter sur son territoire.
« Un patrimoine »
Evelyne Valère et ses proches détiennent un cimetière familial dans la campagne abymienne. Un véritable patrimoine qu’il essaie de perpétuer. Et chaque année, la famille s’y retrouve à la Toussaint.
C'est un patrimoine. Les grands-parents l’ont créé et nous continuons à le perpétuer. Le jour de la Toussaint, nous emmenons des quiches, des accras, des boissons. La famille se rencontre autour des caveaux, autour des défunts. Nous discutons, nous sommes contents de nous retrouver. C'est un cimetière qui est assez bien entretenu. Chaque branche a fait son caveau. Ils ont commencé par des petites tombes bien carrelées, bien entretenues. Et là il y a quatre caveaux avec des compartiments.
Laurent Lambert lui, est, responsable du cimetière Cléron, à Caraque, aux Abymes. Et pour lui, c’est un réel plaisir de nettoyer et de gérer ce patrimoine familial.
A ECOUTER Laurent Lambert, responsable du cimetière Cléron aux Abymes
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