Stop aux fessées, place à l'éducation non-violente
Ce lundi 30 avril marque la journée nationale de la non-violence éducative. Une manifestation qui invite les parents au dialogue et leur donne des pistes pour pratiquer une pédagogie positive.
Elever son enfant sans violence verbale ou physique est loin d’être une évidence pour beaucoup. Dans la société antillaise, la fessée continue d’être une pratique éducative commune et les parents qui refusent de s’y soumettre sont souvent considérés comme étant laxistes.
Il n'y a pas de "bonne fessée"
Pourtant, les spécialistes s’accordent à dire qu’il n’y a pas de bonne fessée et qu’il existe des méthodes différentes et non-violentes qui permettent d’aboutir à une éducation réussie et des enfants épanouis. Ce sont justement ces gestes du quotidien tel qu’une fessée reçue, une gifle ou une humiliation publique qui constituent les violences éducatives.
Depuis 14 ans maintenant, cette journée nationale de la non-violence, coordonnée en France par l’association la Maison de l’Enfant, vise donc à inciter les parents au dialogue et leur donner des pistes pour tendre vers une pédagogie positive. Car sans claques ni fessées, certains s’inquiètent de pouvoir maintenir l’ordre à la maison et se faire respecter par les enfants.
Favoriser le dialogue
Cette journée permet donc d’initier le dialogue avec les parents, leur permettre d’identifier les situations qui les conduisent à basculer dans la violence, leur offrir des moyens, établir le dialogue avec l’enfant, lui donner confiance en lui et en ses parents. Autant de moyens qui permettent de nouer une relation non violente avec son enfant dès le plus jeune âge. Le tout étant d’éviter de tomber dans la violence tant verbale que physique.
En Mars dernier, la question de la fessée a d’ailleurs fait son grand retour dans le débat public. Écartée de la loi "Egalité et citoyenneté" par le Conseil constitutionnel en janvier 2017, l'interdiction de la fessée pourrait finalement être actée.
Agnès Buzyn, la ministre de la Santé a en effet apporté son soutien à une proposition de loi déposée le 22 février par 29 députés de tous bords (hors FN) et visant à interdire les violences éducatives ordinaires. Cette loi vise à inscrire dans le code civil, le droit des enfants à bénéficier d'une "éducation sans violence". "Le droit de correction" serait alors supprimé définitivement de la jurisprudence française.
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