Soeurs Saint-Joseph de Cluny : deux siècles au service de l'éducation en Guadeloupe

Deux cents ans, ça se fête! Chaque visiteur qui s'est rendu ce week-end au Pensionnat de Versailles a trouvé un moment pour partager avec les religieuses qui y vivent. Des souvenirs qui ont marqué leur enfance ou leur jeunesse dans le seul établissement scolaire de Basse-Terre qui regroupe toutes les classes de la maternelle au BTS. 

Vingt décennies au cours desquelles le site s'est développé et a acquis ses lettres de noblesse en matière d'enseignement. Une richesse à laquelle les religieuses ont contribué fortement au fil des générations.

Cet anniversaire s'est clôturé dimanche par une grande messe présidée par le vicaire général, le père Silène, au sein de l'établissement scolaire. L'occasion pour des anciens directeurs, enseignants, personnels, parents et élèves de s'associer aux générations actuelles qui perpétuent la tradition.

La soeur Supérieure Joseph-Marie est une fervente gardienne de la mémoire collective de l'institution deux fois centenaire: 

Nous avons commencé à Pointe-à-Pitre, puis très vite sommes descendues à Basse-Terre, à la rue du Sable où un terrible cyclone a tué la première Supérieure à l'âge de 25 ans. Mais nous avons continué  pour la plus grande gloire de Dieu. La mère fondatrice est venue elle-même trouver ce lieu pour mettre ses sœurs à l'abri. Parce que  Basse-Terre, c'était comme une sorte de cuvette. Les sœurs avaient entre 18 et de 20 ans. Alors elle a cherché et trouvé cette propriété qu'elle a achetée pour être plus près de la Soufrière, pour que les jeunes, pour que les sœurs aient un air beaucoup plus pur. Et depuis, Versailles continue sa mission d'éducation.

Parmi les invités à avoir fait le déplacement pour ce bicentenaire et ce jubilé, soeur Myriam Fouchard de la République d'Haïti : 

Les sœurs de Saint-Joseph de Cluny sont arrivées en 1864 en Haïti et lorsque nous avons fêté les 150 ans, nos sœurs, nos voisines sont venues partager notre joie. Et pour moi, c'est une joie aussi d'être là avec elles. Aujourd'hui, nous sommes 62 sœurs dans la province d'Haïti. Nous sommes dans plusieurs départements et nous travaillons surtout dans l'éducation et dans le soin des malades.