Que faire pour lutter contre les armes et la violence en milieu scolaire ?
Une surveillante de 31 ans d’un collège en Haute-Marne est décédée ce mardi peu après avoir été poignardée par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs. Un énième drame qui endeuille encore une fois la communauté scolaire de France. Mais que faire pour lutter contre la violence et les armes en milieu scolaire ?

Une surveillante est décédée, ce mardi (10 juin), peu après avoir été poignardée par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège de Nogent, en Haute-Marne.
Un drame qui pose une nouvelle fois la question : que faire pour lutter contre les armes et la violence en milieu scolaire ?
Quelles solutions apporter pour venir à bout de ce fléau ?
Bruno Retailleau s’est déclaré « favorable à tout ce qui peut améliorer la sécurité », mais s’est montré réticent vis-à-vis des portiques évoqués par le Premier ministre pour détecter les armes à l’entrée des établissements.
Estimant qu’il y avait déjà eu, il y a quelques mois, une réponse, avec notamment des fouilles inopinées dans les sacs des élèves pour détecter de potentielles introductions d’armes blanches dans les établissements scolaires, « la réponse ne peut pas être que sécuritaire. S’il y avait eu 10, 20 gendarmes de plus, ça n’aurait rien empêché », a détaillé le ministre de l'Intérieur.
Des portiques et des fouilles
En Guadeloupe, des établissements sont eux déjà équipé de portiques de détection d'objets en métal, comme par exemple à Lamentin, et depuis plusieurs années déjà.
A la suite des incidents survenus ces derniers temps dans des établissements scolaires de l’archipel, les autorités ont, par ailleurs, renforcé les contrôles à l'entrée et à la sortie des cours, comme ce fut le cas ces derniers jours à Capesterre Belle-Eau, Morne-à-l'Eau ou devant Baimbridge.
Objectif, découvrir des armes potentielles, comme des ciseaux pointus, des cutters, des lames… Les policiers ont même trouvé, récemment, au lycée de Baillif un rasoir de barbier dans un sac.
Comme l'a souligné la rectrice d'académie à l'époque, il convient aussi aux parents d'être prudents et de ne pas hésiter à discuter avec leurs enfants, voire à vérifier s'ils ne transportent pas de choses illégales sous peine de gros problèmes scolaires voire judiciaires par la suite.
« Les moyens proposés insuffisants »
Elise Caillère, co-secrétaire académique du SNES-FSU, dresse le constant alarmant de la montée de la violence à l’école.
Malheureusement, je trouve que l'on est encore beaucoup trop dans une situation de constat. C'est-à-dire qu'on ne fait que constater des drames, des agressions, une montée de la violence. Et pour l'instant, on ne réfléchit pas vraiment aux moyens immédiats à mettre en place. Alors effectivement, dans tout système, il y a beaucoup de choses à améliorer, mais la réalité, c'est qu'on a une montée de violence. On a des élèves qui peuvent effectivement cumuler un certain nombre de difficultés et qui sont eux même et bien seul un peu face à tout cela. N'oublions pas aussi toutes les questions de santé mentale sur lesquelles il y aurait vraiment un travail à faire et les syndicats de l'éducation en Guadeloupe et singulièrement le SNES-FSU, on a le sentiment pour l'instant que les moyens proposés par les diverses institutions sont insuffisants.
« Un enfant se fait et s’éduque à deux »
Marius Noël, président de la FAPEG, pointe du doigt l’éducation des enfants et le rôle des parents.
Parmi les parents d'élèves qui sont affiliés à la FAPEG, on rencontre de tout. Vous avez des familles qui arrivent très bien à donner une éducation à leurs enfants. Il y en a d'autres qui sont en difficulté. Dans la société guadeloupéenne, vous avez pas mal de familles monoparentales, où c'est le plus souvent la maman qui est confrontée aux difficultés familiales. Et quand, à côté de cela, elle doit travailler pour faire vivre sa famille, ce n’est pas évident. Je ne veux pas lancer de pierre à qui que ce soit, mais je considère qu’un enfant se fait à deux, il s'éduque aussi à deux. Donc il faut de plus en plus que les parents, mère et père, puissent être solidaires dans l'éducation de leurs enfants.
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