Obésité: la métamorphose incroyable de jeunes guadeloupéens
En quelques mois, ils ont perdu des kilos et gagné en confiance. Nous avons rencontré des jeunes guadeloupéens à leur retour du centre de soins de suite SSR les Ecureuils en Lozère. L'association l'Agosse milite pour qu'un tel centre soit créé aux Antilles où on compte 9% d'obésité chez les plus jeunes.
En Guadeloupe, la surcharge pondérale est un phénomène de plus en plus préoccupant chez les plus jeunes avec 12% de surpoids et 9% d'obésité. A Saint-Claude, nous avons rencontré Rhayane et de Raïley, 12 et 13 ans. Ils sont partis au centre de soins de suite et de réadaptation (SSR) les Ecureuils en Lozère. A Antrenas, cet hôpital pour enfants spécialisé dans le traitement de l'obésité compte 60 places au total et a accueilli cette année 12 jeunes guadeloupéens. Ecoutez le récit de leur retour dans le reportage réalisé par Stéphanie Sérac Rhayane et Raïley témoignent ainsi que leurs mamans Nancy et Isabelle, une semaine après leur retour. En quelques mois seulement, ces adolescents ont aussi beaucoup gagné en maturité.
"Si tu mangeais moins tu pourrais faire du sport"
"C'est ainsi qu'un professeur s'était adressé à Raïley", raconte encore bouleversée Isabelle, la maman de l'adolescent qui tient à alerter sur le regard des autres. "Il faut arrêter de juger. On ne sait pas ce qui se passe dans la tête d'un enfant obèse. Les gens s'imaginent que c'est juste parce qu'ils mangent trop mais souvent derrière il y a d'autres souffrances", insiste Isabelle qui a affirme avoir été beaucoup aidée à mieux comprendre son enfant par les équipes du SSR d'Antrenas. Tous les parents émettent le souhait qu'un tel centre puisse être implanté en Guadeloupe également. L'hôpital Sainte-Marie à Grand-Bourg de Marie-Galante tente notamment de se positionner sur le traitement de l'obésité infantile. L'association L'Agosse, Association Antilles-Guyane de lutte contre l'obésité, le surpoids, la sédentarité chez l'enfant fait partir des jeunes pendant plusieurs mois dans l'hexagone dans ce centre de soins de suite spécialisé. La responsable de l'Agosse, Marie-Alice Sextius note également ne pas pouvoir à l'heure actuelle répondre à toutes les demandes. "Je vais devoir dire non à certains jeunes qui veulent partir", déplore-t-elle. Un autre groupe de jeunes est déjà parti fin juin au SSR les Ecureuils jusqu'en août.
Agosse CONTACT: Mme Marie-Alice Sextius au 0690 43 79 92.
