Meurtre de Maria : la communauté dominicaine sous le choc
Samedi soir (16 mars) des membres de la communauté dominicaine, des riverains et des habitués du restaurant Maria Kafé se sont rassemblés rue Nasseau pour rendre hommage à la commerçante tuée la veille à Pointe-à-Pitre.
Sur le trottoir du Maria Kafé rue Nasseau, chacun a déposé des lumignons, ou des fleurs dans une ambiance solennelle pour rendre hommage à Maria. La gérante de 54 ans a reçu une balle en pleine poitrine alors que deux individus tentaient de s’emparer de la caisse de son restaurant.
Au lendemain de ce décès tragique, tous ceux qui la connaissaient ont ressenti ce besoin de se rassembler pour évoquer leurs souvenirs et rappeler qui était Maria.
Quand c'est arrivé hier, j'ai pleuré parce qu'on m'a appelé à 11 heures pour me dire que Maria est décédée, alors que je suis sortie de chez Maria hier à 7 heures du soir. Je n’y croyais pas. Et ça, ça m'a fait très mal parce qu'elle était quelqu'un de très gentil et très calme. C'était quelqu'un qui était toujours derrière son bar et qui pensait toujours à sa mère et à ses enfants.
Un drame qui se répète
La communauté dominicaine est bouleversée. On ne sait pas quoi dire parce que ça arrive et ça nous rappelle aussi les trois femmes qui ont déjà été tuées, et que rien ne s'est passé. Ça me fait peur. On espère que la justice fera son travail parce que sinon, s'ils ne font pas la loi pour Maria, ça va continuer. Et aujourd'hui, ce sont les femmes dominicaines, mais demain on ne sait pas.
Ce drame rappelle d'autres tragédies non encore élucidées pour Edouardo Perez, le président de l'association des Dominicains unis :
Il n’y a même pas un an, il y a eu une compatriote dominicaine assassinée de l'autre côté de la ville. Et malheureusement, jusqu'à maintenant, on ne sait pas qui l'a fait. On revient aujourd'hui avec une grande commerçante, un enfant du pays, un enfant des Dominicains, un enfant des Guadeloupéens, une femme très connue ici en Guadeloupe. Et elle a été tuée sauvagement hier. Une amie, une dame et mère est morte hier soir en faisant son travail parce qu’elle était chef d'entreprise et son petit commerce et grâce à ça nourrissait sa famille en Guadeloupe et sa famille en République dominicaine. On peut dire qu'on est abandonnés. Mais bon, il n'y a pas que nous, il y a même la population guadeloupéenne.
Les individus à l’origine de ce drame sont encore en fuite.
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