Malgré les restrictions, la tradition du camping familial perdure à Pâques

Chaque année à Pâques, les plages guadeloupéennes se transforment en lieux de retrouvailles. Si les campeurs sont moins nombreux qu’auparavant, ils restent attachés à cet héritage culturel.

À Saint-François, un campeur rencontré sur la plage estime que c’est un moment de partage.

C'est une façon de se réunir. Étant de la même famille, on ne vit pas dans la même maison. Se retrouver sur la plage, on se retrouve ensemble. Donc c'est convivial. C'est ce qu'il faut. Il ne faut pas perdre ça. Contrairement aux autres pays, ici, c’est bien adapté de camper sur les plages. Mais maintenant, on commence à avoir de plus en plus de restrictions, et ça devient difficile.

Des communes de plus en plus restrictives

Certaines municipalités encadrent de manière stricte, voire interdisent, cette pratique. C’est notamment le cas au Gosier, à Sainte-Anne ou à Saint-François, où des arrêtés municipaux ont été pris pour limiter le camping sur certaines plages. La plage de Saint-Félix, au Gosier, a été la seule autorisée du 17 au 21 avril. À Sainte-Anne, le camping a été interdit sur Bois Jolan, et Saint-François n’a autorisé les campeurs que sur une partie de la plage de la Coulée.

Des mesures que Nathalie, originaire de Capesterre, ne comprend pas :

Ils ont supprimé Sainte-Anne, on ne peut plus aller camper à Sainte-Anne. Maintenant ici, à Saint-François, on nous interdit Raisins Clairs, donc tout le monde est venu à la Coulée. Et maintenant, on veut nous interdire de camper à la Coulée. Donc, je ne comprends pas pourquoi. C’est vraiment dommage. De toutes les façons, on ne va jamais nous empêcher de camper. Moi, j'aurais mis des bornes pour l'eau, pour l'électricité. Quitte à nous faire payer, on n'est pas contre. Mettez les toilettes portatives pour nous. Et puis voilà, tout sera aux normes et il n’y aura pas de problème. 

Ce lundi marque la fin du week-end pascal et, avec lui, le départ progressif des familles installées sur les plages depuis quelques jours. Les tentes sont repliées, les barbecues éteints mais l’attachement à la tradition demeure fort.