Lire : un levier pour la réinsertion des détenus
L’association « Lire pour en sortir » a pour ambition de favoriser la réinsertion des personnes détenues par la lecture, l’écriture et l’expression orale. Après 10 d’existence, l’association dresse un premier bilan.
Fondée en 2014, l’association « Lire pour en sortir » est présente en Guadeloupe depuis 2021. Elle opère également des missions à la prison de Ducos en Martinique.
En dix ans d’existence, l’organisme a assez de recul pour évaluer l’impact de la lecture sur le devenir des détenus et notamment sur la baisse du nombre de cas de récidives.
Un moteur de réinsertion
La directrice générale de « Lire pour en sortir », Marie Pierre Lacabarats est actuellement en visite aux Antilles.
On mène régulièrement des études d'impact. Il faut savoir qu'à l'échelle macro, 30 % des personnes qui rentrent en détention ne maîtrisent pas la lecture. C'est 60 % sur les territoires ultramarins. Cette maîtrise des non-savoirs de base est un frein à la fois à l'insertion à l'intérieur de l'établissement pénitentiaire où toutes les démarches se font par écrit.
La lecture représente un véritable moteur d’insertion en faveur des détenus.
Il faut savoir lire avant de savoir écrire. Bien sûr, ça permet de repartir depuis l'intérieur de la prison, vers le chemin de l'école, vers le chemin de la formation professionnelle.
C’est sous forme d’entretiens individuels que les programmes en faveur des détenues sont réalisés par des bénévoles de l’association. Ce qui favorise également le maintien des relations avec la société civile, ce qui favorise la « prévention des risques de récidive à l'extérieur de la prison », explique la directrice générale.
Maintenir le lien social encouragerait donc les détenus à construire leur projet de réinsertion.
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