L'intervention du Préfet de Guadeloupe minute par minute

Les services publics restent ouverts, les activités professionnelles qui peuvent se faire par télétravail, doivent être privilégiées. 3 jours par semaine par exemple a indiqué Valérie Denux, directrice de l'ARS. Cela permet en effet de diminuer les échanges entre personnes, même si les chiffres sont en baisse, et ce afin d'éviter un regain de l'épidémie. 

Le préfet de Guadeloupe a indiqué que les tests PCR restaient en vigueur au départ de l'hexagone, mais que pour l'heure, aucune nouvelle décision n'avait été prise en direction de Paris. "Il y a des travaux sur les trajets, la décision viendra avec le nouveau décret", a simplement précisé Alexandre Rochatte. "La réimportation du virus n'est clairement pas due aux arrivées de métropole, mais à des clusters festifs", a poursuivi Valérie Denux, estimant que les contrôles au départ étaient suffisants. 

Valérie Denux et Alexandre Rochatte ont affirmé que l'école n'était pas responsable de la propagation virale de l'épidémie. "Les petits enfants ne sont pas vecteurs", a indiqué Valérie Denux. "Cela fait six semaines de baisse, dont quatre où il y avait école. Ce n'est pas l'école qui génère le nombre de cas", a poursuivi Alexandre Rochatte. 

Les "Chanté Nwèl et le Carnaval ne sont pas pertinents dans la situation actuelle". Le Préfet a ainsi indiqué que les Chanté Nwèl ne se tiendront pas en Guadeloupe. Quant au Carnaval, il est encore trop tôt pour se prononcer mais si la situation persiste, il sera également annulé. D'autres pays de la Caraïbe ont déjà annulé son organisation, a indiqué le représentant de l'Etat. 

Lors du comité de suivi de la crise Covid-19, le préfet a réclamé aux maires des arrêtés de restriction des allers et venues dans les cimetières pour le week-end de la Toussaint, notamment la nuit. "Il ne faudrait pas que ce week-end soit responsable d'une augmentation du nombre de cas", a justifié Alexandre Rochatte. Les rassemblements ne doivent par ailleurs pas excéder 6 personnes.

Le Préfet de Région a indiqué que les contrôles des forces de l'ordre vont se poursuivre. Les restaurants, les établissements publics doivent respecter les règles édictées. Les bars ne peuvent pas ouvrir. Ainsi, un bar clandestin a été surpris la semaine dernière, des poursuites administratives ont été ordonnées. 

Alexandre Rochatte a indiqué que les mesures actuellement en vigueur sont prolongées pour au moins 15 jours. Ainsi, les rassemblements sont limités à six sur la voie publique, le port du masque reste obligatoire dans toutes les rues adjacentes de commerces et écoles avec l'invitation à le porter le plus possible, conserver les gestes barrières est toujours exigé, les restaurants restent ouverts en application des mesures strictes jusqu'à minuit, la vente d'alcool reste interdite le soir, les mesures sur les plages et au bord des plans d'eau restent en place, les salles polyvalentes restent fermées, les salles de sport ouvertes pour la pratique individuelle et les restrictions restent identiques dans les stades. 

La situation en Guadeloupe est "une situation de diminution" mais pas de disparition. Un décret va être pris cette nuit dans le cas où la tendance viendrait à s'inverser. Ainsi avec cet outil, si les chiffres repartaient à la hausse, le Préfet pourra décider d'un reconfinement chez nous aussi.   

Valérie Denux a tenu à répondre aux accusations, notamment des principaux syndicats du département, qui avaient affirmé que les autorités minimisaient les chiffres, notamment des décès. La directrice de l'ARS explique que la différence entre les chiffres des autorités locales et ceux de Santé publique France résulte du fait que ces derniers incluent les Îles du Nord. En Guadeloupe, "Santé publique France est à l'intérieur de l'ARS, donc on ne va pas dire des choses inverses", affirme Mme Denux.

La directrice générale de l'ARS a salué une prise de conscience de la gravité de l'épidémie par les Guadeloupéens, encourageant "l'action de tous" qui a permis, à l'écouter, d'enregistrer cinq semaines de baisses consécutives. Elle s'est également réjouie de l'impact positif, selon Mme Denux, de la campagne de prévention Covid Attitude menée par l'ARS.

En préambule de la conférence de presse, Alexandre Rochatte a eu un mot pour les victimes des attentats récents commis en France, à savoir l'assassinat de Samuel Paty et l'attaque de Nice. Le préfet et la directrice de l'ARS se rendront dans des écoles à la rentrée pour "témoigner de leur sympathie envers le corps professoral".

Même si les chiffres sont en baisse depuis quelques semaine, la directrice de l'ARS a déploré l'existence de fêtes privées "sauvages" notamment chez les jeunes. Elle a aussi souligné le fait que certaines personnes refusent de se faire dépister.