Les victimes de violences conjugales et intra-familiales pourront porter plainte directement à la Maison des Femmes
Le Garde des Sceaux, Gérald Darmanin, s’est rendu ce lundi après-midi (8 décembre) aux Abymes, à la Maison des Femmes, un lieu devenu central dans la lutte contre les violences conjugales et intrafamiliales en Guadeloupe. Une visite officielle marquée par la signature d’une charte d’engagement contre ces violences, aux côtés du président du Conseil départemental, Guy Losbar.
À cette occasion, le ministre a pu échanger avec les membres du réseau VIF (Violences Intra Familiales) et saluer le travail mené par les acteurs locaux. Gérald Darmanin a souligné l’exemplarité du dispositif guadeloupéen, estimant que les violences faites aux femmes et aux enfants constituent des violences contre la République et contre la dignité humaine.
Il a également rendu hommage à l’impulsion donnée par le Département dans la création de lieux de protection et d’accompagnement pour les victimes, appelant à reproduire ce modèle dans d’autres territoires ultramarins.
Mais l'annonce la plus importante portée par le Garde des Sceaux, c'est la future possibilité de déposer plainte directement au sein de la Maison des Femmes, dans un cadre sécurisant et rassurant. La Police nationale assurera prochainement la prise de plaintes sur place, une avancée majeure pour faciliter les démarches des victimes.
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Un lieu d’accompagnement déjà essentiel
Inaugurée en mars dernier et pleinement opérationnelle depuis septembre, la Maison des Femmes des Abymes a déjà accompagné près d’une centaine de victimes. Un travail salué par Christiane Gaspard Méride, présidente de l’association Force et marraine de la structure, qui consacre depuis cinquante ans son engagement à la défense des droits des femmes.
Je suis très satisfaite. Au-delà de mon rôle de présidente de l'association Force, j’œuvre pour la réconciliation des hommes et des femmes autour de la valeur du respect. Il y a encore du travail à faire, mais nous avons bien avancé. Je n’ai jamais douté de l’aboutissement de ce combat. Et je sais qu'un jour on verra que la dynamique changer et que nous n'aurons plus à pleurer mais à rire et à choyer.
Bientôt un lieu d'hébergement
La docteure Stéphanie Poulier, médecin à la Maison des Femmes, a rappelé le rôle fondamental de ce lieu dans le parcours de reconstruction des victimes.
C'est un lieu centralisé où elles peuvent être prises en charge dans tous les domaines, le domaine de la santé, mais aussi un accompagnement social, un accompagnement juridique et un accompagnement également par les associations d'aide aux victimes. Un lieu où on peut regrouper tous les acteurs qui peuvent aider à l'accompagnement à la sortie des violences et à la reconstruction, surtout des victimes
Si les victimes ne peuvent pas encore dormir sur place, l'idée est en train de faire son chemin. À terme, la Maison pourra devenir un lieu d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes afin de les mettre à l'abri.
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