Les secouristes de l’UNASS Guadeloupe mobilisés pour sécuriser les déboulés du carnaval à Pointe-à-Pitre

Vous les avez sûrement aperçus, vêtus d’un pantalon rouge, d’un haut blanc et équipés d’un sac imposant, mais ô combien vital.

Chaque dimanche des mois de janvier, février et mars, une vingtaine de secouristes de l’UNASS Guadeloupe (Union Nationale des Associations de Secouristes et Sauveteurs) sont déployés pour assurer la sécurité des déboulés du carnaval de Pointe-à-Pitre.

Deux équipes mobiles

Un dispositif exceptionnel mis en place avec deux équipes mobiles capables d’intervenir en quelques minutes pour prendre en charge toute urgence vitale sur l’ensemble du périmètre.

Julien Melin, président de l’UNASS Guadeloupe, explique les contours de ce dispositif :

On a 20 secouristes engagés sur le dispositif des dimanches ordinaires. On a mis en place avec Cap Excellence un dispositif assez spécifique qui est quasiment unique en France. C'est un dispositif avec des équipes mobiles. On a trois postes fixes qui sont installés et on a des équipes mobiles composées de six secouristes avec du matériel sur leur dos. Ils ont une petite quinzaine de kilos sur le sur le dos, entre les bouteilles d'oxygène, le défibrillateur et tout le matériel de bobologie et d'hémorragie qui permet une prise en charge des victimes directement sur le terrain.

Des retours positifs

Depuis la mise en place de ce dispositif, comment la présence des secouristes est-elle perçue par les carnavaliers et le public ? Quelle est la nature des interventions ? Sont-elles nombreuses ? Les réponses de Julien Melin :

Sur le carnaval de Pointe-à-Pitre, on a eu la très grosse intervention, celle concernant le jeune homme qui est décédé il y a quelques semaines. Ça a été la grosse intervention. Sinon, on n'a pas eu de grosses problématiques. Le périmètre est quand même très sécurisé, ce qui nous permet d'avoir de petites interventions, des malaises, des choses comme ça.

Selon le président de l’UNASS Guadeloupe, les retours sont très positifs :

Les gens se sentent beaucoup plus en sécurité quand ils nous voient. Quand les groupes sont en pause, les équipes mobiles traitent des douleurs aux mains, aux chevilles, de faire des petits pansements. Les carnavaliers sont pris en charge directement sur place.

Des bénévoles

L’UNASS regroupe 60 secouristes bénévoles et les équipes sont assez jeunes, comme l’explique Julien Melin :

On travaille beaucoup avec des étudiants, en médecine pour la plupart, qui ont déjà fait plusieurs stages dans des hôpitaux, en traumato, aux urgences… Ils sont quand même beaucoup plus calés que beaucoup de secouristes. Ils marchent entre 20 et 25 kilomètres par dimanche par personne.

Présents sur de nombreux événements

Julien Melin précise que l’UNASS intervient tout au long de l’année sur de nombreux événements pour assurer la prise en charge des urgences vitales :

On est sur le carnaval actuellement, mais le gros de notre activité n'est pas que le carnaval puisqu'on est une association agréable sécurité civile. Durant le reste de l'année, on intervient sur toutes les activités, sur tous les postes de secours, notamment pour des événements sportifs. Par exemple, on a adapté un dispositif pour les compétitions de trail, des courses à pied en forêt. On a des secouristes qui font les trail, qui courent entre 5 et 50 kilomètres avec des sacs dans le dos. On intervient aussi sur des festivals. Sur la période du carnaval, on était présent sur les concerts du Goziéval vendredi soir.

Les secouristes de l’UNASS Guadeloupe étaient également présents aux Jeux olympiques il y a quelques mois en sécurisation.

Et on a participé l'année dernière au centenaire des 24 heures du Mans où il y avait à peu près 400 000 personnes présentes sur l'événement.