Les gérants de discothèques veulent rouvrir
La colère des gérants de discothèques a éclaté quand le gouvernement a annoncé qu’ils pourraient rouvrir, peut-être, en septembre. Le coronavirus est passé par là et la morosité gagne ceux qui voulaient encore croire à une réouverture pour les grandes vacances. En Guadeloupe aussi, certains font part de leur inquiétude et de leur incompréhension, soulignant que, selon eux, une sortie en discothèque peut se faire en respectant les gestes barrières.
« Vous n’empêcherez pas les jeunes de faire la fête, ils vont la faire quoi qu’il arrive, sauf que nous on peut encadrer ça et on aimerait qu’on puisse l’encadrer » alors « laissez nous gérer » ! lance Laurent Millet, gérant du W Club, à Baie-Mahault.
Dans le milieu de la nuit depuis 20 ans, ce professionnel fait part de son incompréhension : « j’aimerais avoir quelque chose de clair [...] mais c’est très très vague, moi j’aimerais qu’on me dise c’est quoi un bar, c’est quoi une boîte de nuit, qu’est-ce qu’on peut faire ».
En attendant, Laurent Millet a réorganisé l’espace du site, et réduit son activité pour « devenir un bar », cette activité étant autorisée : on est passé de 600 personnes à 200 personnes. Pour les gestes barrière, ils sont compatibles avec l’activité d’une discothèque selon lui : « on mis un mètre entre les salons pour que les groupes ne se mélangent pas, on avait déjà mis, avant le confinement, désinfection des mains, prise de température à l’entrée de l’établissement » explique-t-il.
Freddy Dunter, propriétaire du Freddy’s House à Sainte-Anne, souligne qu’ « un quota » en fonction des établissements « aurait été une solution ». Dans son établissement désert, Freddy Dunter affiche une mine sombre. Il ne s’attendait pas à devoir rester fermé encore plusieurs mois : « j’étais persuadé qu’on nous aurait donné au moins juillet-août et quand j’ai entendu jusqu’en septembre j’ai dit là c’est vraiment mort définitivement ». Il souligne à quel point ces deux mois sont « très importants pour les discothèques. »
« C’est un manque à gagner sec, c’est 90% de mon chiffre d’affaire annuel. Toute l’année on survit et le moment où on peut faire des bénéfices et payer tous nos frais c’est juillet août », ajoute Laurent Millet.
Freddy Dunter, lui, compte maintenant sur un parking qu’il venait d’aménager en espace extérieur ; tables, chaises, estrade pour chanteurs et musiciens : ce qui devait être un espace bonus en plein air va peut-être, dit il, « le sauver » : premier concert prévu le 1er juillet.
REPORTAGE
Laurent Millet, gérant du W Club, à Baie-Mahault et Freddy Dunter, propriétaire du Freddy’s House à Sainte-Anne :
Laurent Millet, gérant du W Club, à Baie-Mahault :
Michaël Sarda, avocat d’affaire, est sollicité par des professionnels de la nuit qui se demandent comment rouvrir :
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