Les femmes plus touchées par l'obésité en Guadeloupe que dans l'hexagone

Par 25/11/2019 - 11:31 • Mis à jour le 27/11/2019 - 09:43

Surconsommation de produits gras et sucrés, manque de professionnel de santé ou d’équipements sportifs de qualité, voilà des exemples pointés du doigt par le dernier rapport de l’IRD, l’Institut de Recherche sur le Développement qui y dévoile l’état nutritionnel et l’alimentation des populations ultramarines.

    Les femmes plus touchées par l'obésité en Guadeloupe que dans l'hexagone

« Alimentation et nutrition dans les départements et région d’Outre-Mer ». C’est le thème d’un rapport mandaté par la Direction générale de la santé et mené par l’IRD, l’Institut de Recherche pour le Développement qui a réalisé un état des lieux de la situation nutritionnelle dans les populations d’Outre-Mer.

Les femmes guadeloupéennes sont plus touchées par l'obésité que dans l'hexagone

9 experts ont participé aux recherches. Selon Caroline Méjean, Directrice de Recherches à l’INRA de Montpellier épidémiologie nutrition publique en direct dans notre édition de 6h ce lundi 25 novembre 2019: "Le surpoids et l'obésité chez les femmes sont plus fréquents en Guadeloupe que dans l'hexagone". 

L'autre analyse dressée par le rapport met en lumière la teneur en sucre des boissons, "qui reste significativement supérieure à celle observée dans l'hexagone du fait que les familles de produits les plus sucrés sont celles qui sont les plus représentées sur le marché en Guadeloupe", concède Caroline Méjean. 

Les familles défavorisées sont les plus concernées

Les prévalences les plus élevées chez les femmes et dans les populations défavorisées s'expliquent autour de deux points. 

- Les familles défavorisées (majoritaire en Guadeloupe) sont plus touchées par les facteurs nutritionnels, cela engendrerait mécaniquement des prévalences et des pathologies plus élevées.

-  Cet effet serait accentué par des facteurs d'environnement qui impacteraient les facteurs nutritionnels. 

Les recommandations ? 

"Il y a un effort à faire sur l'aménagement urbain qui n'est pas adapté à la mobilité active et il y a notamment la question des prix alimentaires sur les produits les plus sains ou les plus favorables à la santé qui sont très élevés en Guadeloupe", conclut Caroline Méjean. 

Notez que l'ensemble des données enregistrées permettront de mieux décliner le programme national nutrition santé dans les régions d'Outre-Mer. 

L'extrait de l'intervew à suivre ci-dessous : 

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