Le préfet a écouté les inquiétudes des usagers vis-à-vis de la crise de l'eau

Par 28/10/2025 - 10:42

Ce lundi soir (28 octobre), à l’amphithéâtre Guy Mérault du campus de Fouillole, le préfet de région Thierry Devimeux a rencontré les associations d’usagers dans le cadre d’un dialogue annoncé comme « franc et constructif ». L’objectif est de rétablir le dialogue entre les usagers et les institutions engagées dans la gestion de l'eau.

    Le préfet a écouté les inquiétudes des usagers vis-à-vis de la crise de l'eau

Les représentants des usagers ont interpellé le préfet sur plusieurs points sensibles : les relations complexes entre l’État et le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe), la qualité et le prix de l’eau, mais aussi la question des tours d’eau qui pourraient se prolonger encore une dizaine d’années selon les prévisions actuelles.

Le préfet n’a éludé aucune question, reconnaissant que l’eau reste un enjeu vital pour le territoire et que la confiance des habitants constitue la clé d’une sortie de crise.

Un financement colossal à mobiliser

Thierry Devimeux a rappelé que tous les acteurs institutionnels étaient appelés à contribuer financièrement : État, Union européenne, Région, Département, intercommunalités.

Ensemble, on met de l’argent sur la table et on va aider le syndicat pour qu’il puisse investir en masse et arriver à renouveler le réseau. Les fameux 3 000 kilomètres, le fameux 1,6 milliard, il sera nécessaire pour refaire les réseaux et l’assainissement.

Selon le préfet, près de 150 millions d’euros par an doivent être réunis pour accélérer les investissements et garantir, à terme, une distribution continue et potable sur tout le territoire.

Rétablir la confiance

Mais l’argent ne suffira pas : la relation de confiance entre le syndicat et les usagers reste fragilisée, notamment sur la question des factures.

 Demander à des gens qui n’ont pas d’eau à leur robinet de payer l’eau, c’est absurde. Il n’y a que 60 % des Guadeloupéens qui paient leur facture. Et il n’y a pas 40 % des Guadeloupéens qui n’ont pas d’eau au robinet. Certains ont de l’eau, mais ne paient pas.

Thierry Devimeux a insisté sur la nécessité d’avancer main dans la main avec le SMGEAG, malgré les difficultés rencontrées par la structure. Pour lui, seule une action concertée et durable pourra permettre aux Guadeloupéens d’avoir, « dans quelques années, une eau continue et potable au robinet ».


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