Le déploiement de la fibre connaît un fort ralentissement

Au domicile ou au travail, la connexion Internet est devenue essentielle pour les démarches administratives, les tâches professionnelles ou encore les loisirs. Une connectivité numérique qui peut être de mauvaise qualité ou tout simplement faire défaut dans notre archipel. 

Une baisse de 20%

Les immeubles, les logements de tous les territoires français raccordés à la fibre optique d'ici deux ans, c'est l'objectif que s'est fixé l'État. Mais en 2023, le rythme du déploiement de ce nouveau réseau télécom a connu un fort ralentissement selon l'Autorité de régulation des communications électroniques. Au deuxième trimestre 2023, 870 000 locaux supplémentaires ont été rendus raccordables, soit une baisse de 20 % par rapport à la même période de l'année précédente. Si la couverture en fibre optique atteint 83 % au plan national au 30 juin 2023, la situation est très contrastée dans l'archipel.

Où le haut débit fait-il défaut ?

Il y a d'un côté les communes les mieux couvertes, avec un taux de locaux raccordables à la fibre supérieur à 80 %, selon les données du régulateur des télécoms. Il s'agit en Grande-Terre de Petit-Canal, Saint-François, Sainte-Anne et Pointe-à-Pitre. En Basse-Terre, on retrouve dans la liste Petit-Bourg Basse-Terre, Vieux-Habitants, Bouillante, Pointe-Noire et Deshaies. À l'inverse, plusieurs communes n'ont toujours pas accès à la fibre. Il s'agit d'Anse Bertrand, de Port-Louis, de Vieux-Fort, mais aussi la Désirade, les Saintes et Capesterre de Marie-Galante. La demande est pourtant là. Le nombre d'abonnements en fibre optique continue de progresser fortement et s'élève à près de 20 millions à l'échelle nationale fin juin 2023.

Il faudra donc accélérer les déploiements alors que l'échéance 2025 approche à grands pas. Lancé il y a 10 ans, le Plan France très haut débit mobilise plus de 3,5 milliards d'euros en soutien aux projets de réseaux d'initiatives publiques portés par les collectivités.