Le business du soutien scolaire est en pleine expansion

Face à des classes surchargées et un encadrement parfois jugé insuffisant, de nombreux parents se tournent vers des structures privées. À tel point que certains considèrent qu'il est normal de prendre des cours en plus. Le soutien scolaire apparaît ainsi comme une assurance pour réussir son parcours académique, voire décrocher une place dans une filière sélective.

À Baie-Mahault, la franchise spécialisée Capaceo accueille déjà une vingtaine d’élèves, du primaire jusqu’au lycée, seulement quelques jours après la rentrée. Les tarifs oscillent entre 22 et 29 euros l’heure, un prix qui s'explique par le fait que ces cours ne sont pas seulement un rattrapage. Les accompagnements sont régulièrement scrutés selon Charlène Martino, directrice de Capaceo.

Avec les changements réguliers de programmes et l’apparition de nouveaux enjeux comme le retour des mathématiques en première, nous devons sans cesse adapter notre accompagnement. 

Cette souplesse séduit des familles désireuses d’offrir à leurs enfants des conditions de réussite plus solides que celles offertes par l’école seule.

Accès aux filières d'excellence

Un peu à l'image de pays dans lesquels il est automatique, le soutien scolaire n'est plus uniquement destinés aux élèves qui présentent quelques lacunes. C'est aussi une méthode de perfectionnement pour ceux qui désirent accéder aux filières d'excellence. C'est un outil de préparation aux études supérieures exigeantes selon Olivier Lubet, professeur de mathématiques depuis plus de vingt ans

Désormais, j’ai des élèves qui veulent intégrer des prépas scientifiques. Pour eux, il ne s’agit plus de se mettre au niveau du bac, mais de se préparer à l’exigence post-bac.

Si le soutien scolaire séduit, il reste toutefois un service coûteux. Pour élargir leur clientèle, les organismes diversifient leur offre : stages intensifs, formules à la carte, forfaits modulables. Cette flexibilité contribue aussi à la démocratisation partielle du secteur.