Le Palais de Justice de Basse-Terre va retrouver son éclat
Le Palais de Justice de Basse-Terre est en chantier. Toute la face extérieure de ce monument d'architecture qui porte la griffe d'Ali Tur, sera rénovée, puis, l'année prochaine, ce sera au tour des structures intérieures.
En attendant la construction du futur Palais de Justice de Basse-Terre, annoncée pour 2027, le bâtiment historique signé de l’architecte Ali Tur, classé au patrimoine et situé face au conseil départemental, fait peau neuve.
Depuis début juillet et jusqu’à la fin décembre, le Palais est en chantier : une première tranche de travaux de réfection des façades extérieures est en cours, pour un coût de 750.000 euros financés par le Ministère de la Justice.
Un budget obtenu grâce au « bras de fer » mené par le Premier Président de la Cour d’appel de Basse-Terre, Mickaël Janas, et le Procureur général, Éric Maurel, qui ont plaidé ensemble la cause du Palais auprès de Paris.
Avec le Premier président, on a été frappés par l’état du bâtiment quand on a pris nos fonctions. On considérait qu’il portait atteinte à la dignité des Guadeloupéens (…) donc, on a engagé une politique de bras de fer avec l’administration centrale pour obtenir un budget qui nous permette de redonner à ce Palais un peu de dignité, un peu de lustre
Une “vieille dame” à préserver
Construit il y a plus de 70 ans, le Palais de Justice de Basse-Terre est considéré comme un joyau architectural. Mais faute d’entretien, il s’était progressivement dégradé, au point de ne plus offrir « des conditions décentes ni de travail pour les personnels, ni d’accueil du public selon Mickaël Janas.
C’est indispensable. C’est un des joyaux de la Guadeloupe. C’est une vieille dame qui a résisté à beaucoup d’éléments, mais il faut en prendre soin. Nous espérons qu’à la rentrée judiciaire, nous pourrons accueillir les justiciables et les autorités dans un palais qui aura retrouvé tout son lustre.
Les travaux en cours, supervisés par un architecte des monuments historiques, redonnent peu à peu son visage originel à l’édifice : retour des couleurs choisies par Ali Tur – beige et marron – en lieu et place du blanc traditionnel.
Un chantier par étapes
Cette rénovation n’est qu’une première étape. Dès 2026, une seconde tranche devrait concerner les salles d’audience et les espaces intérieurs. Là encore il faudra partir à la bataille pour de nouveaux budgets selon Eric Maurel.
Pour l’année prochaine, nous demandons un budget complémentaire pour rénover notamment les salles d’audience, qui sont aussi historiques. L’îlot du parquet général sera lui aussi ravalé.
Mais au-delà de la restauration patrimoniale, les chefs de juridiction voient dans ce chantier une opportunité pour rapprocher la justice des citoyens continue le Premier président.
Derrière le patrimoine, il y a la dignité, il y a l’accueil que l’on veut réserver aux Guadeloupéens. Nous avons l’ambition de lancer des comités d’usagers, afin d’associer les citoyens à la réflexion sur une justice plus humaine, accessible et compréhensible
Vers un nouveau Palais en 2027
Cette rénovation s’inscrit dans un projet plus vaste : la construction d’un nouveau Palais de Justice à l’horizon 2027, dont le concours d’architecture a déjà eu lieu.
Ce sera un très beau Palais de justice, en harmonie avec l’existant. L’essentiel, c’est que la justice de Guadeloupe corresponde à ce qu’attendent nos concitoyens. On ne travaille pas pour nous, on travaille pour les Guadeloupéens.
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