"Je ne suis pas ta mère", pour libérer la parole sur les viols et agressions sexuelles sur mineurs

Par 20/04/2023 - 12:18 • Mis à jour le 20/04/2023 - 13:06

Va-t-on un jour réussir à rendre imprescriptible les viols et agressions sexuelles sur mineurs ? C’est en tout cas le combat mené par Rosemonde Pierre-Louis, écrivaine d’origine haïtienne victime de plusieurs viols durant son enfance actuellement de passage en Guadeloupe.

    "Je ne suis pas ta mère", pour libérer la parole sur les viols et agressions sexuelles sur mineurs

Avec la publication de son premier roman "Je ne suis pas ta mère", Rosemonde Pierre-Louis évoque sans détours sa vie, son enfance, ses rêves mais aussi les agressions sexuelles et les viols dont elle a été victime dès l'âge de 5 ans. Son objectif est double : libérer la parole et faire tomber la durée de prescription de ces actes. 

J'ai vécu des choses atroces donc j'avais besoin que les gens comprennent que ça peut arriver à tout le monde...Et si cela peut permettre à d'autres personnes de parler, j'aurais gagné ! Rosemonde Pierre-Louis.

Une libéralisation de la parole. C'est ce que souhaite Rosemonde Pierre-Louis. Rappelons qu'en 30 ans, la prise en compte de la parole des victimes a justement permis  de faire évoluer la législation. Entre 1989 et 2004, la prescription est passée de 10 à 20 ans, puis de 20 à 30 ans en 2018. Une avancée pour l'auteure mais qui n'est pas encore assez suffisante. 

Reportage ci-dessous : 

 

La Guadeloupe, car elle se sent comprise

 

Rosemonde Pierre-Louis

 

Si Rosemonde Pierre-Louis a choisi les Antilles parmi les premières dates de sa tournée, c'est aussi car elle s'y sent un peu comme chez elle. 

J'avais besoin de parler à une population qui me ressemble.

La première fois que Rosemonde Pierre-Louis a été violée, elle avait 5 ans. C’était en Haïti. Ensuite, à Paris, dans le minuscule studio qu’elle occupait avec sa famille. Elle avait 6 ans. La 3ème fois, elle venait de fêter ses 12 ans. Dans son ouvrage « Je ne suis pas ta mère », l’auteur nous plonge donc dans son enfance, douce-amère. Le ton est rapide et saisissant. Chaque chapitre ressemble d'ailleurs à une série télévisée, car l’objectif pourquoi pas à termes :  l’adapter au cinéma.

Extrait de l'entretien ci-dessous : 

 

 


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