Incendie au CHU : une crise bien gérée ?

Par 30/11/2017 - 06:20 • Mis à jour le 18/06/2019 - 14:13

Cette crise au CHU a révélé la capacité des équipes soignantes, des personnels techniques, de l’administration générale de l’hôpital et des autorités à faire face à un tel événement. Jamais en effet, le CHU n’avait été confronté à une telle situation. Si tout n’a pas été parfait, on peut néanmoins parler d’un retour d’expérience d’évacuation globalement positif.

    Incendie au CHU : une crise bien gérée ?

On peut parler effectivement d’une crise globalement bien gérée mardi au CHU de PTP. Dès le déclenchement de l’alerte, les choses ont été parfaitement coordonnées, même si des sources syndicales ont fait état d’un défaut au niveau du système d’alarme incendie. Élément démenti par la direction de l’hôpital.

De même, ont également été évoqués des vols d’affaires personnelles et de matériels dans les étages sans que cela ne soit étayé ni confirmé. Pour une situation inédite, on aurait pu légitimement s’attendre à un vent de panique et à de l’impréparation. Certes, on a eu par moment une impression de flottement.  Des mégaphones ont manqué pour s’adresser aux malades évacués aux abords du hall principal. Mais le plus important a été tenu. Les décisions ont été prises dans le bon timing et en concertation, dans le cadre des cellules de crise vite activées, et la coordination de l’évacuation des patients, étage par étage, s’est faite avec calme, maîtrise et efficacité.

Un personnel impliqué

Il faut souligner à ce propos, la parfaite implication du personnel du CHU, qui a montré son professionnalisme et son sens aigu, en la circonstance, du devoir envers des malades qui devaient être mis en sécurité, parfois sur des matelas à même le sol, en respectant autant que possible, leur dignité. Les secours ont également fait le job, pompiers, SAMU, avec en parallèle le déploiement tout aussi coordonné des forces de l’ordre, police et gendarmerie pour sécuriser l’environnement. Le tout sous le contrôle du sous-préfet Jean-Michel Jumez, en liaison avec le directeur de cabinet du préfet, la direction de l’hôpital et l’ARS.

Débriefing

Cette première phase de gestion de crise appellera nécessairement un débriefing en plus de l’enquête qui elle devra déterminer les origines du sinistre. Il ne fait aucun doute qu’à l’avenir, des locaux techniques comme celui d’où est parti le feu, devront être normés davantage. Mais en ce qui concerne la gestion des opérations mardi après-midi, les choses ont été bien ordonnancées. Reste à présent à envisager les longues semaines qui vont suivre et la prise en charge des patients, d’ici à ce que le CHU de Pointe à Pitre soit à nouveau en capacité d’accueillir des malades. C’est le grand défi que les autorités sanitaires et préfectorales, de même que le gouvernement et les collectivités majeures, ont l’obligation de relever, pour garantir à notre département et aux guadeloupéens, la continuité de l’offre de soins à laquelle ils ont droit.


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