Immobilier : le rêve de propriété de plus en plus inaccessible en Guadeloupe
Entre hausse des taux d’intérêt, rareté des terrains et conditions bancaires strictes, de nombreux Guadeloupéens peinent à concrétiser leur projet immobilier. Un constat dressé lors des 3 Jours de l’Immobilier et de la Construction.
La 19e édition des 3 Jours de l’Immobilier et de la Construction, qui se tenait la semaine dernière au CWTC de Jarry (Baie-Mahault), a mis en lumière les difficultés grandissantes rencontrées par les ménages qui souhaite devenir propriétaires.
Les deux obstacles qui dominent les débats : la flambée du prix des terrains, notamment dans les zones les plus prisées, et les conditions d’octroi de crédit de plus en plus strictes.
Un marché sous tension
Carole Mercier, directrice de la Maison de l’Habitat Antilles-Guyane à la Banque Postale, a dressé un tableau peu rassurant de la situation :
Aujourd'hui, on pourrait aussi parler de l’impact des annonces de Trump. Cela provoque des hausses et des baisses soudaines sur les marchés financiers. Et avec tout ça, les grilles de taux sont obligées d’évoluer, parfois à la baisse… mais en ce moment, surtout à la hausse. Les banques doivent sécuriser leurs marges, donc on augmente les taux pour maîtriser les coûts.
Le foncier de plus en plus cher
Autre facteur de blocage : la rareté du foncier constructible, particulièrement dans le Sud de la Grande-Terre et sur la côte Ouest de Basse-Terre. Ces communes deviennent financièrement inaccessibles pour certains.
Mais une nouvelle dynamique semble émerger, selon Pierre Étienne, commercial chez Caraibou (filiale de Caraibéton) :
À Sainte-Anne ou au Gosier, c’est devenu hors de prix. Alors maintenant, les gens se tournent vers le Nord de la Grande-Terre, comme Morne-à-l’Eau, Petit-Canal ou Anse-Bertrand. On y trouve encore des terrains à moins de 100 000 €, ce qui reste jouable, surtout avec le retour du prêt à taux zéro. Ce sont ces zones qu’il faut viser aujourd’hui.
Des programmes d’aide au logement et des incitations fiscales ont été évoqués, mais peinent encore à contrebalancer les réalités du marché.
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