Grève Nicollin Antilles : le préfet appelle à l’arrêt des barrages routiers
Le préfet appelle à l’arrêt des barrages routiers et à faire preuve de responsabilité dans la grève de Nicollin Antilles. Selon Alexandre Rochatte, ces blocages pénalisent l’économie sud-basseterienne et pourrait mettre en danger la vie des Guadeloupéens au moment où le territoire affronte une crise sanitaire d’une ampleur sans précédent.
Depuis le vendredi 16 octobre, les salariés du groupe Nicollin mettent en place des barrages routiers et bloquent la circulation autour de la ville de Basse-Terre. Il s’agit d’un conflit d’ordre privé avec leur direction générale. Les salariés demandent une revalorisation salariale et à une demande de participation au résultat de l'entreprise, ce que la direction refuse au regard des dettes importantes de certaines collectivités locales qu’elle estime l’empêcher toute négociation salariale.
Le préfet de la région Guadeloupe a pris l’initiative de réunir à plusieurs reprises, et dès la semaine dernière, la direction générale du groupe Nicollin et la CAGSC, avec l'appui de la DRFiP (Direction Régionale des Finances Publiques) et le soutien du Conseil régional afin de consolider les paiements de l'agglomération Grand Sud Caraïbes et de faciliter le remboursement de la dette de la collectivité à l'entreprise.
"Les actions illégales de blocage des salariés en grève empêchent toute circulation sur les axes de communication essentiels de la Basse-Terre et restreignent l’accès de la population Guadeloupéenne notamment aux produits de première nécessité, aux soins ainsi qu'aux autres services publics essentiels. En outre, ces blocages routiers mettent en danger l’économie sud-basse-terrienne en empêchant les salariés privés et agents de la fonction publique de se rendre sur leur lieu de travail et en limitant l'accès aux commerces locaux".
Le préfet ajoute que : "ce conflit pourrait mettre en danger la santé de certains de nos concitoyens".
Une grève aux multiples enjeux, affirme le groupe Nicollin.
De son côté, la direction du groupe Nicollin a également réagi par voie de communiqué.
Selon elle, "Dans ce contexte pour le moins compliqué, Nicollin Antilles n’a jamais failli dans la réalisation de ses prestations de propreté et de collecte des déchets. Aujourd’hui la situation s’est fortement aggravée, lors d’une NAO, la demande d’augmentation des salaires n’a pu donner suite à une réponse favorable de notre part au vu de la situation financière actuelle, étant en défaut de paiement de la part des collectivités publiques. Elle rappelle que la Communauté d’Agglomération de Grand Sud Caraïbes doit aujourd’hui plus de 13 millions d’euros au Groupe Nicollin auxquels s’ajoutent plus de 2,4 millions d’intérêts de retard." Fin de citation.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.