Décès de Nicaise Ako, une figure emblématique de Pointe-à-Pitre

Figure emblématique du monde associatif pointois, Nicaise Ako s’en est allée ce samedi (20 septembre).

Infirmière de profession, ancienne conseillère municipale et très investis dans plusieurs associations de Pointe-à-Pitre, Nicaise Ako a aussi été un pilier de l’association des cuisinières de Guadeloupe.

Dévouement et altruisme

Pour le maire Harry Durimel, « c’est une page de l’histoire de Pointe-à-Pitre qui s’éteint et une véritable bibliothèque vivante qui disparaît ».

Pour lui, Nicaise Ako incarnait le dévouement et l’altruisme. Il rend hommage à un véritable pilier de la vie pointoise et de son quartier de Bergevin.

Ary Chalus le président de région salue la mémoire d’un visage du patrimoine culturel qui a laissé une empreinte indélébile, notamment auprès des familles les plus démunies.

Le président du conseil départemental, Guy Losbar, rend hommage à cette femme de conviction à travers son investissement dans le mouvement des cuisinières de Guadeloupe qu’elle a contribué à faire rayonner bien au-delà de nos frontières.

« Bienveillante »

Décrite comme une femme de caractère, mais bienveillante et toujours prête à aider, Éric Nanette, président de l’association La Tyrolienne, a bien connu Nicaise Ako, avec qui il a grandi à Pointe-à-Pitre. Il la considérait comme un membre de sa famille. Et pour lui, elle était un exemple.

Elle a été à un certain moment conseillère municipale de Pointe-à-Pitre. Elle était très investie et pas simplement pour le quartier d'Henri IV-Bergevin. Aussi à Lauricisque et dans tout l’ancien quartier Nord-Est. Des quartiers où les gens ont connu des vies très difficiles. Nous avons besoin de gens comme Nicaise Ako qui ont été des exemples pour moi. Elle a été la courroie de transmission. Elle a pris le relais de ses parents et ensuite elle l’a passé. Elle était là pour nous accompagner. C'est un peu là, ma bonne du monde associatif de Pointe-à-Pitre, mais particulièrement des quartiers Nord- Est.

« Une battante »

Éric Nanette garde d’elle le souvenir d’une femme battante et souriante.

C’était une battante. Sa disparition ne m’a pas surpris parce que j’étais au fait de sa santé, qui commençait à se dégrader. De loin, je l’ai accompagnée. Mais je garderai toujours le souvenir de son sourire bienveillante qui m'appelait Rico. Elle était toujours prête à rendre service, à accompagner les gens, cherchant toujours des solutions aux problèmes. Elle nous a appris à ne pas baisser les bras, quelles que soient les circonstances, de faire face et de croire que demain la vie sera meilleure.

 A noter qu’au mois de janvier dernier, la ville de Pointe-à-Pitre inaugurait la maison de quartier Nicaise Ako, une trace de son héritage qui perdure.