Coupures d'eau : le collectif pointois « Ban nou dlo » compte saisir la justice
A Pointe-à-Pitre, la patience des usagers face aux coupures d'eau semble avoir atteint ses limites. Réunis ce mercredi (1er octobre), à la résidence Paul Moueza dans les locaux de l’association La Tyrolienne, les mécontents, organisés en collectif, ont décidé de passer à l’action.
A Pointe-à-Pitre, la colère monte face aux coupures d’eau à répétition.
Réunis ce mercredi matin (1er octobre), à la résidence Paul Moueza, dans les locaux de l’association La Tyrolienne, plusieurs habitants organisés en collectif ont décidé de passer à l’action.
L’objectif est clair : déposer des plaintes individuelles au pénal contre la gestion jugée catastrophique du syndicat mixte de gestion de l’eau.
« Il faut passer à l’action »
Pour Eric Nanette, président du collectif « Ban nou dlo », il est temps de passer à l’action.
Nous avons organisé une rencontre pour discuter, échanger autour de ce problème d'eau que nous connaissons tous. L’objectif, c'est de créer un comité communal sur Pointe-à-Pitre. Nous avons des coupures qui peuvent durer deux ou trois jours. Et le plus souvent sans qu’il y ait d’informations. Nous sortons du travail, il n’y a pas d’eau. Nous avons des enfants, il y a des mamies. Il y a un public fragile et ce n’est pas facile à vivre. Il y en a marre. Il faudrait trouver des solutions. Il ne s’agit pas d’aller briser, de faire des barrages, des trucs de ce genre. Le collectif Ban nou dlo a engagé une procédure pour porter ça au pénal. Il y en marre des échanges, du blablabla. Il faut passer à l’action.
« C’est invivable »
A Pointe-à-Pitre, la patience des usagers face aux coupures d'eau semble avoir atteint ses limites. Tania, une habitante, est excédée.
Je suis de Pointe-à-Pitre, de Lauriscique. Près de la mer. Je suis en appartement, au 4ème étage. J’ai de grosses problématiques d’eau. La semaine dernière, en sortant du travail à midi et demi, il n’y avait pas d’eau. Ils ont renvoyé l’eau chez moi le samedi à 18 h 50, sachant que la voisine d’en bas a eu l’eau à 14 heures. Vous voyez le temps que ça prend pour monter. C’est invivable. Avant ce n’était pas comme ça. Chaque semaine maintenant, il y a deux ou trois jours où il n’y a pas d’eau. Vous sortez du boulot, il n’y a pas d’eau et vous en avez besoin. Et on vous dit que l’eau est impropre à la consommation. En permanence, j’achète des packs d’eau. Et ça fait un gros budget.
Chercher les responsables
Pour Alex Lollia, membre du collectif L'eau c'est la vie, il faut mettre le syndicat face à ses manquements.
Nous essayons, à Pointe-à-Pitre, d'expliquer le problème et surtout d'expliquer la plainte que nous avons déposée sur le bureau de Mme la procureure. Parce que nous estimons que les responsables doivent enfin se mettre en face de leurs actes. Il faut que nous cherchions de qui relève cette catastrophe, cette crise de l'eau. Certains essayent de se dédouaner à démissionnant, ou en disant, moi je suis d'accord avec vous. Vous êtes d'accord avec nous, mais que faites-vous vous, élus, vous, membres du conseil d'administration du SMGEAG, pour que le problème soit enfin résolu ?
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