Christine Barul obtient le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO
Chaque année, la Fondation L’Oréal récompense plusieurs chercheuses en science. Cette année, elles sont 35 à avoir reçu le Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO, dont la Guadeloupéenne Christine Barul et Elodie Calvez, une chercheuse installée en Guadeloupe.
Mercredi 12 octobre, la Fondation L’Oréal, en partenariat avec l’Unesco, a décerné le Prix Jeunes Talents France à 35 chercheuses pour leur travaux scientifiques en France et en Outre-Mer. Elles ont été sélectionnées parmi les 600 candidatures envoyées. Cette récompense a pour objectif de rendre davantage visible la place des femmes dans les sciences tout en valorisant leur excellence scientifique. Il s’agit aussi d’une immense reconnaissance pour elles et un soutien spécifique à un moment clé de leur carrière. En effet, elles se verront attribuer une dotation qui les aidera à poursuivre leurs travaux de recherche. Et elles pourront également bénéficier de formations en communication et en leadership afin de leur donner des moyens supplémentaires pour mieux affronter le « plafond de verre » et mieux valoriser leurs recherches scientifiques.
Chercheuse en science de la santé
Parmi les lauréates de cette année, il y a la Guadeloupéenne Christine Barul. Elle est post-doctorante à l’INSERM (institut national de la santé et de la recherche médicale) à la faculté de médecine de l’Université des Antilles. Son domaine d’étude est la Science de la santé et plus particulièrement l’épidémiologie. A travers ses recherches, Christine Barul cherche à limiter les risques cancérigènes liés à l’environnement de travail. Cette jeune maman, résidente au Moule, est titulaire d’un master d’épidémiologie. Auparavant elle a réalisé une thèse sur l’exposition professionnelle aux solvants et le risque de cancer des voies aéro-digestives supérieures. Son objectif est d’évaluer les expositions dans les milieux professionnels, à des facteurs comme les pesticides, et leur rôle dans les cancers des travailleurs, notamment dans les Antilles françaises.
Christine Barul, post-doctorante à l’INSERM :
C'est une belle reconnaissance, très belle reconnaissance de mon travail, de mon excellence scientifique et de ce que je représente en tant que femme. C'est une opportunité pour les jeunes filles d'avoir un modèle, de voir que c'est possible, que la science n'est pas seulement réservée aux hommes. Ce prix est également un étendard pour montrer que c'est possible, que les femmes sont aussi capables d'exceller en sciences et qu'on peut y arriver si on le souhaite. J'ai eu la chance quand même d'avoir un parcours teinté de bienveillance. J'ai très peu rencontré de situations où on m'a dit bon, parce que suis une fille tu ne vas pas réussir, non. Mais ça existe.
Une chercheuse résident en Guadeloupe récompensée
Élodie Calvez fait aussi partie des chercheuses récompensées. Originaire du Finistère, c’est en Guadeloupe, à l’Institut Pasteur, qu’elle mène actuellement des recherches sur le contrôle des vecteurs. En clair, cette post-doctorante souhaite comprendre les mécanismes de transmission de virus par les moustiques.
On a beaucoup chance à l'Institut Pasteur, parce que le laboratoire a plusieurs thématiques de recherche. On peut étudier la résistance des moustiques aux insecticides, on peut étudier le comportement des moustiques. On peut étudier du coup la transmission des virus par les moustiques. C'est extrêmement divers.
L'an dernier, deux Guadeloupéennes avaient reçu cette distinction.
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