Bâtiment détruit à Pointe-à-Pitre, les habitants du quartier Fond Laugier subissent les conséquences
Fin décembre, un bâtiment classé « dangereux » a été détruit dans ce quartier pointois. Depuis, les riverains connaissent des problèmes d’électricité, d’internet et se retrouvent dans la poussière.

Pas d’internet, pas d’électricité chez certains, et de la poussière en masse. Voilà ce que disent subir les habitants du quartier Fond Laugier à Pointe-à-Pitre.
En cause : la démolition, il y a un mois, d’un bâtiment qui présentait un danger dans la zone.
Mais, depuis, les conséquences ont été terribles pour les riverains.
Ils font face à une situation plus que compliquée depuis un mois. Plusieurs câbles réseaux auraient été détruits durant l’opération.
De plus, de la poussière en abondance s’est déversée dans la zone suite à l’écrasement du bâtiment, comme le racontent ces habitants, qui se considèrent livrés à eux-mêmes.
Des habitants en colère
Les habitants se considèrent livrés à eux-mêmes dans cette situation.
« On a pas d’internet, j’ai l’impression qu’on est en plein Gaza là ! », peste un habitant.
Patrick Coquerel, personnalité du quartier, décrit une situation intenable.
Ils ont coupé des câbles pour faciliter le bulldozer qui voulait passer. Mais, finalement, depuis, on a des soucis, on a pas d’électricité à certains endroits, pas de téléphone. Regardez toute la poussière dans le quartier. Heureusement qu’il a plu un peu pour nettoyer. Mais s’il pleut sérieusement, c’est tout le quartier qui sera inondé !
À ÉCOUTER Le reportage de Jérémy Losio
Dans tout cela, que dit la municipalité ? Le maire de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, rappelle que c’est l’Établissement Public Foncier qui était responsable des travaux de démolition du bâtiment.
Par ailleurs, l’édile en chef souhaite relativiser et affirme avoir déjà entrepris des démarches.
Je pourrais me blottir derrière le fait que je ne suis pas maître d'ouvrage. Je pourrais dire que c'est l'établissement public foncier Terre Caraïbes qui a financé 470 000 euros de travaux pour nous débarrasser de ce risque qui était patent et qui privait les carnavaliers de la jouissance de ce secteur, mais si vous aimez l'omelette, il faut accepter de casser les oeufs. Donc je ne veux pas leur dire serrer les dents et accepter de ne pas avoir internet. Si on me disait qu'il n'y avait pas d'eau, c'est vrai que nous mettrions plus de pression pour restaurer l'eau, liquide vital. Mais aujourd'hui, internet c'est vital. Et on ne peut pas passer cinq minutes sur son téléphone portable, donc je l'accepte. Et j'ai immédiatement alerté l'EPF pour qu’il puisse aussi exercer la pression qu'il faut sur son en entreprise. Ils m'ont qu'ils ont déjà signalé aux prestataires EDF et autres cette gêne occasionnée par les travaux. J'espère qu'une solution va sortir.
Les précisions de l'EPF
La direction de l’Établissement Public Foncier a finalement répondu ce mercredi matin (22 janvier) à nos sollicitations.
Il confirme que les dysfonctionnements sont effectivement liés aux travaux de démolition.
Les câbles en cuivre (téléphonie simple), qui ont été déposés, ont pu être récupérés et reposés sans soucis. En revanche, la fibre (internet) n'a pas supporté la manipulation, et malheureusement, pour ces réseaux, la remise en service ne peut être réalisée que par Orange
Selon l’EPF, ces derniers ont déjà été sollicités par l'entreprise de démolition, via un constat amiable de dommage d'ouvrage.
La réparation était programmée par Orange la semaine dernière mais, suite à une panne de leur nacelle, elle a été reportée à ce mercredi 22 janvier.
L’EPF assure « suivre de près » la remise en état.
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