213 millions d'euros pour réduire les tours d'eau d'ici 2025

Par 07/08/2024 - 15:58

Une convention de partenariat acte le déblocage de 213 millions d'euros d'investissements pour remettre en état la distribution de l'eau en Guadeloupe. Il s'agit de diminuer la fréquence des tours d'eau pour 50 000 Guadeloupéens d'ici fin 2025.

    213 millions d'euros pour réduire les tours d'eau d'ici 2025

L’Etat, la Région, le Département et le SMGEAG débloquent dès cette année 213 millions d’euros sur les 320 millions d’euros dédiés au plan pluriannuel d’investissement pour 2024-2027 pour rénover le réseau de distribution de l’eau. Il s'agit notamment de réduire la fréquence des tours d’eau. 

Pour Xavier Lefort, le préfet de région, cette décision est un coup d’accélérateur nécessaire qu’il était urgent d’acter par la signature de cette convention de partenariat  

Il faut que ça avance. Vous savez qu'on avait déjà identifié 36 opérations urgentes et prioritaires. Je crois que c'était à la conférence de presse du mois de septembre. On avait identifié 110 millions d'euros d'opérations à faire, qui étaient surtout des opérations sur les infrastructures, sur les usines d'eau potable et sur les usines d'assainissement. Ça, c'était ce qu'on avait appelé le top 36. On a aujourd'hui près de 20 chantiers qui sont ou finis ou en passe de lettre. Après, il y a une deuxième priorité qui est la sortie des tours d'eau. C'est l'objectif qu'on s'est donné, notamment avec le département et la région. C'est d'ici 2025, d'avoir des effets mesurables sur les gens qui aujourd'hui subissent des tours d'eau. On a complété cette première PPI par une PPI dite accélérée. Peu importe les expressions, mais en gros, c'est de dire: On met le paquet, on identifie 200 millions partagés entre la région, l'État et le département, pour que d'ici la fin 2025, on ait une sortie des tours d'eau pour un nombre significatif de personnes. On vise à peu près 50 000 personnes en sortie des tours d'eau d'ici la fin de l'année prochaine

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Les entreprises pourront-elles suivre ?

Pour mesurer l’impact de ces travaux, le SMGEAG a créée un indice de coupure d’eau, un indice qui permet de jauger la situation sur toutes les communes de l’archipel. Un indicateur que la région, le département et l’Etat souhaitaient pour mieux juger la fréquence de ces tours d’eau.

Sylvie Gustave dit Duflo, vice-présidente de la région et présidente de la commission environnement, eau et cadre vie  explique les priorités fixées par cette convention :

On ne dit pas que les tours d'eau vont s'arrêter. Le SMGA a mis en place un indice de coupure d'eau. Il faudrait que toutes les zones qui sont encore en rouge puissent passer à une normalité. Donc l'objectif, c'est ça.

Toutefois, se pose la question de la capacité des entreprises à fournir le volume de prestation en adéquation avec cet investissement

Est-ce que nous avons les forces vives ? Est-ce que nous avons les entreprises pour y aller ? Aujourd'hui, lorsque la collectivité régionale avait mené le plan d'action prioritaire, on avait fait un retour d'expérience et on avait vu que la force frappe des entreprises dans le domaine de l'eau et de l'assainissement, c'est à peu près 50 millions d'euros d'investissement annuel. Et donc, c'est pour cela qu'au début du mois de septembre, la région, le département, l'État et le SMGEAG, feront une réunion avec les entreprises pour leur dire: "Voici le plan à 213 millions, quelles sont vos forces de frappe, comment on peut y aller ?" Il faut qu'en fin 2025, ces 213 millions d'euros à la fois d'investissement et sur l'exploitation du SMGEAG soient réalisés

Neuf chantiers prioritaires

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Plusieurs points du réseau ont été identifiés comme prioritaires. C'est ce que précise le directeur général délégué, Marcus Ag-Bekodo

On a neuf chantiers. Les travaux les plus mythiques, si on peut ainsi dire, là où on a eu le plus de difficulté, c'est l'usine de Deshauteurs. On a eu pour près de 1,8 million d'euros de travaux qui ont permis d'améliorer la situation des tours d'eau. Il y a des secteurs comme Saint-Jacques où on n'a pratiquement plus de tours d'eau. On va faire des travaux importants sur l'usine de Morne Houel, sur l'usine de Beauvallon qui alimente le CHBT. On va faire des forages, comme on a évoqué, pour pouvoir améliorer la situation de la qualité de l'eau. On va faire aussi des travaux sur les usines de Sainte-Rose, l'usine de Cacao en particulier. Mais on va travailler beaucoup sur le FEEDER, puisque c'est la nervure, quelque part, de la distribution de l'eau en Guadeloupe. Et ça permettra d'améliorer Capesterre, les Abymes et le Gosier

Les résultats sont attendus par les Guadeloupéens dans leurs robinets. 


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