Sortie de crise officiellement signée pour les acteurs de la Canne
Malgré le terrain d’entente trouvé ce vendredi (26 avril), les différentes parties en prise dans ce dossier délicat se sont revues ce matin à l’Espace Régional du Raizet pour signer officiellement le protocole d’accord. Et dissiper tout malentendu. La campagne démarre ce jeudi 2 mai.
Dans le dossier de la canne, cette fois-ci, la sortie de crise est bel et bien actée… Et surtout signée. Ce week-end, le courrier du directeur de Gardel au préfet, confirmant ses engagements avait été mal perçu. Notamment par les salariés de l’usine, d’autant que leur patron n’avait, jusqu’ici, pas officiellement signé le protocole d’accord.
Ce mardi matin, le directeur de Gardel, Nicolas Philippot, le président de l’Iguacanne, Bruno Wachter, les représentants du collectifs des planteurs KDA étaient donc de nouveau réunis à l’Espace Régional du Raizet pour signer ce fameux protocole.
« Il faut arrêter ça ! »
Avant de parapher le document, tous se sont entretenus pour vérifier les détails techniques. En préambule, le président de Région, Ary Chalus, avait exhorté les planteurs à une sortie de crise.
Je veux qu’on sorte de là, avec quelque chose de signé normalement. Le collectif nous a dit vendredi, si tout est signé, on peut commencer la coupe dimanche. Et là, je vois qu’il y a un blocage. C’est la Guadeloupe qui en pâtit, la Guadeloupe qui prend des coups. Moi, je prends des coups en trouvant 500 000 euros sur mon budget de fonctionnement. Il n’est pas normal d’être bloqué pour des choses minimes, je l’ai dit aux deux parties
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Le directeur de l’usine de Gardel, Nicolas Philippot, est arrivé dans un climat de tension. Il se réjouit qu’un accord ait pu être trouvé.
On a enfin trouvé un accord. Quelques ajustements ont été faits à la marge pour éviter de complexifier les choses. Ça s’est fait dans la douleur mais on a convenu avec Iguacanne de lancer la campagne ce jeudi. Globalement, dans cet accord, on retrouve les 4 engagements conclus vendredi dernier : 500 000 euros pour Gardel et la Région, 900 000 euros pour l’Etat et 250 000 euros pour le Département. On y retrouve aussi les engagements qui précédaient : une augmentation de la part de la bagasse pour les planteurs et le partage de la valeur. À l’issue de chaque exercice, on fera le bilan sur le résultat net dégagé par Gardel et, au-delà d’un certain seuil, on le redistribuera aux planteurs
ET AUSSI
. Le prix de la Canne à l’Assemblée
La réforme de la répartition du prix de la canne a été également évoquée ce matin à l’Assemblée nationale, pour la reprise des questions au gouvernement après une vacance parlementaire de 15 jours.
Le député socialiste Christian Baptiste a plaidé pour une nouvelle organisation durable permettant de mieux rémunérer les planteurs, et non plus des solutions d’urgence. Ce dernier a par ailleurs fustigé les « monopoles mortifères » à l’œuvre dans la filière. La ministre déléguée aux Outre-Mer l’a remercié de porter ce sujet à l’Assemblée, Marie Guévenoux a même indiqué que le gouvernement s’engageait à porter cette réforme, qui est inévitable pour Christian Baptiste.
. L’intersyndicale demande une enquête à la Commission Européenne
De son côté, par voie de communiqué, l’intersyndicale composée du Kolektif des Agriculteurs, des organisations syndicales agricoles Coordination Rurale Gwadloup, des JA, du MODEF, de la FDSEA de Guadeloupe, du Syndicat de défense du Patrimoine Agricole des îles de Guadeloupe et de l’UDCAG, fait savoir qu’elle demande une enquête à la Commission Européenne sur le subventionnement de la filière et l’impact réel des aides sur l’amélioration des conditions de vie des petits producteurs de canne et l’éthique dans les relations commerciales entre les producteurs et les usiniers.
L’intersyndicale a également demandé de dénoncer les accords qui la lient avec l’association de lobbying EURODOM.
Il est incompatible de défendre à la fois les intérêts des producteurs de canne et des usiniers (Assocanne) dans une situation où les producteurs sont systématiquement pénalisés par le mode d’évaluation de la richesse de la canne et exclus du paiement des coproduits lucratifs de la canne », indique-telle
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