Réforme des retraites en Guadeloupe : « la mobilisation ou la mort à petit feu » pour la FSU
La mobilisation contre la réforme des retraites, dont le projet de loi revient jeudi 8 juin à l'Assemblée Nationale, peine à mobiliser dans l'archipel. Mais les syndicats n'entendent pas baisser les bras.
La mobilisation contre la réforme des retraites s’essoufle. Pour la 14e journée de grève et de manifestations dans toute la France à l’appel de l’intersyndicale, on a enregistré le plus faible niveau de participation depuis le début du mouvement social en janvier dernier.
En Guadeloupe, le secrétaire général de la FSU, Eddy Ségur regrette la faible mobilisation à travers l’archipel. Mais il se dit convaincu qu’un nouveau sursaut de contestation est possible quand les premiers effets de la réforme se feront sentir.
Les collègues et la population n’ont pas cette vision à long terme de ce qui pourrait se passer. Mais lorsque les premières personnes, nées en 1961, 1962, vont expliquer comment leurs pensions auront diminué, ça va faire réagir. Beaucoup pensent au fait de devoir travailler de plus mais oublient qu’avec l’augmentation des trimestres, il y aura une décote des pensions, avec des niveaux de pension extrêmement bas. Soit les gens se mobiliseront, soit ils mourront à petit feu
Eddy Ségur rappelle aussi que d’autres actions sont prévues, notamment sur la question des salaires dans l’Education nationale. Des revendications qui seront rappelées lors de la visite du ministre de l’Education Pap Ndiaye ce jeudi 8 juin.
Nous allons lui signifier que nous souhaitons voir une valorisation des salaires des enseignants. Il est hors de question que cela passe par la Pacte. Nous sommes toujours mobilisés contre les fermetures de postes. Nous souhaitons voir augmenter le nombre d’établissements en éducation prioritaire. Nous avons aussi énormément de postes non pourvus au concours et nous aurons encore beaucoup de classes sans maître l’année prochaine.
Au collège Edmond Bambuck au Gosier, Patrick Floridor (FSU) fait partie de ceux qui veulent maintenir la pression.
La colère est là. Au bout de 5 mois de mobilisation est encore dans la rue. Si le passage se fait en force sur les 64 ans, les choses ne seront pas réglées à la rentrée. Il y a aussi le problème des salaires. Nous avons les 40% de bonification en Guadeloupe mais cette bonification est largement entamée par l’inflation. En tant qu’enseignants, on a une pseudo revalorisation. On va essayer de faire comprendre aux collègues qu’il faut une vraie revalorisation
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