En Guadeloupe, les syndicats se mettent en grève à France Travail

Les organisations syndicales de France Travail Guadeloupe et Îles du Nord (CGTG, FO, FSU Emploi, SNAP et UGTG) sont mobilisées aujourd’hui devant le siège à Antillopole aux Abymes.

Elles ont présenté une plateforme de revendications pour améliorer l’accueil des usagers et les conditions de travail des agents. Les agents dénoncent une dégradation du service public, un chômage de masse et un manque de moyens. Ils demandent notamment davantage d’effectifs, une meilleure prise en charge des usagers, le renforcement des budgets et la revalorisation des carrières.

Yohan Centime, délégué Régional du SNAP (Syndicat national du personnel France Travail Guadeloupe et Îles du Nord) dénonce les conditions de travail difficiles des agents, qui reçoivent trop de monde avec trop peu de moyens :

Le travail en Guadeloupe, c'est extrêmement vital. Les personnes qu'on reçoit, ont des objectifs, des projets. Quand on n'a pas de formation pour les accompagner, elles ne peuvent pas aller au bout de leur projet. On ne fait pas grève pour des acquis personnels, on fait grève pour que ces personne-là aient plus de droits, plus de formation, qu'elles puissent nourrir leur famille et qu'on puisse avancer dans ce pays-là. Que les conseillères et les conseillers, ne soient plus les spectateurs de leur impuissance

Un problème structurel

Selon Yohan Centime, délégué Régional du SNAP c’est tout le service public qui se dégrade et qui entraine des défaillances dans le parcours professionnel ou d’insertion des usagers :

C'est un problème de moyens. 85% des postes de conseillers sont occupés par des femmes. Donc une conseillère dans ce travail devrait recevoir en moyenne 180 personnes. Mais elle en reçoit 500, 600, 700, 800. Vous comprenez bien, que dans ces mesures-là, les conditions d'exercice de son travail ne sont pas réunies

Les organisations syndicales réclament l’ouverture rapide de négociations avec la Direction générale.