Des manifestants contre les coupures d’électricité et des grévistes se sont fait face
Le rendez-vous était donné ce lundi matin 13 février 2023 à 8 heures à la centrale d’EDF PEI à Jarry (Baie-Mahault). Des entreprises et particuliers appelaient à manifester contre les coupures de courant. Ils ont été accueillis par des grévistes plus nombreux.
Les premiers échanges étaient tendus devant la centrale EDF PEI à Jarry ce matin. Une manifestation était organisée à l’appel de plusieurs organisations dont le SNEG (sauvons nos entreprises guadeloupéennes).
Un ras-le-bol
Une mobilisation pour protester contre les coupures d'électricité qui impactent l'activité économique et sociale de l'île. Les commerçants, les indépendants qui se sont déplacés ont été fraîchement accueillis par les grévistes, qui ont reçu le soutien de la CGTG.
Caroline, propriétaire d'une boutique à Saint-François, est venue partager son mécontentement :
Entre chez moi, mon domicile et la boutique, je cumule. Par exemple, vendredi, 11 heures de coupure. On est pris carrément en otage pour quelque chose qui ne nous concerne pas. Ils ne se battent pas pour moi. Il n'y a aucune revendication pour la population guadeloupéenne. C'est pour eux, c'est pour les acquis de certaines personnes.
Une discussion entre les deux camps
En face, les grévistes d'EDF PEI ont fait appel à des agents de sécurité et ont reçu le soutien d'une vingtaine de militants de la CGTG. Jean-Marie Nomertin, secrétaire général, indique que son organisation est en ordre de bataille :
Cette fois-ci, on a lancé un appel parce qu'il y a des menaces et des menaces qui se sont concrétisées. Il y a des camarades dont les voitures ont été taguées. Que certaines personnes soient exaspérées, on peut le comprendre. Mais que certaines personnes décident d'en découdre avec nous, nous disons tout simplement qu’on ne va pas attaquer en premier, mais on répondra.
Sur le piquet de grève. La tension retombe un peu quand les discussions s'engagent enfin entre les partisans des deux camps. Serge Bivouac, agent technique dans la centrale, écoute des chefs d'entreprise témoignant de leurs difficultés.
Je sens qu'il y a une souffrance collective de tous les travailleurs de Guadeloupe. Mais il faut qu'ils sachent que la décision ne dépend pas que de nous. Ça dépend du comportement de notre direction d'EDF PEI.
Des grévistes qui promettent de mettre fin à leur mobilisation si leurs revendications sont acceptées par la direction.
Une réunion est en cours à la préfecture de Basse-Terre entre la direction d'EDF PEI et les syndicats.
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