Conflit Nicollin : comment sortir de l'impasse ?
C'est le statut quo dans le conflit de l'entreprise Nicollin Antilles. La grève des salariés se poursuit. Les poubelles ne sont pas ramassées. Les montages financiers pour compenser les dettes qui culminent à 15 millions d'euros n'offrent pas de garanties suffisantes. C'est donc l'enlisement et les blocages continuent avec des changements de méthodes chaque jour.
Le conflit des salariés de l'Entreprise Nicollin Antilles va t-il trouver un dénouement ? Chaque partie campe sur ses positions. Un positionnement qui s'avère très tranché.
Les gréviste réclament le départ de la Direction régionale de l'entreprise. Une condition sine qua non à toute négociation pour les salariés qui ont contraint la direction générale à se déplacer de Montpellier.
Une dette trop importante
Mais pour l'instant, cette dernière se retrouve dans l'impuissance de répondre aux revendications salariales des ouvriers. On parle en effet de 400.000euros. Une somme importante qui a grossi au fil des années parallèlement à la dette de la Communauté d'Agglomération Grand Sud Caraïbes qui approche aujourd'hui les 15 millions d'euros dus au Groupe Nicollin Antilles.
Le montage financier de la Collectivité concernée, initialement sur 4 années, ne présente pas suffisamment de garanties. Grand Sud Caraïbes a proposé un versement de 300.000 euros mensuels jusqu'au 1er janvier 2021. La Communauté s'engage par la suite à verser 5,2 millions d'euros en 2021, puis à partir de 2022, 250.000e mensuels jusqu'à apurement de la dette.
Trop long et trop risqué répond le Groupe Nicollin Antilles d'autant qu'aucun organisme bancaire ne semble vouloir aujourd'hui accorder de prêts à la Communauté d'Agglomération Grand Sud Caraïbes.
Un imbroglio financier et juridique qui pollue davantage la situation et qui obstrue le moindre espoir de résolution dans ce conflit qui s'éternise. En attendant, les ordures ne sont pas ramassées, s'amoncellent et les poubelles débordent. Une source d'approvisionnement pour les rats et les chiens qui ont refait leur réapparition dans les rues; et un vivier potentiel pour les moustiques, en pleine épidémie de dengue.
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