Bras de fer entre Mario Varo et la fédération nationale de la CFTC

Par 30/09/2025 - 09:30 • Mis à jour le 30/09/2025 - 14:18

Ce lundi 29 septembre, depuis Paris, Laurent Guilbot, nouveau président de la Fédération nationale de la CFTC Fonction Publique, a indiqué, dans un courrier que Mario Varo le président de l'antenne locale, était démis de ses fonctions. En Guadeloupe, l'information est reçue par un levé d'épaule désinvolte de Mario Varo qui estime que la fédération nationale n'a pas son mot à dire sur les affaires locales.

    Bras de fer entre Mario Varo et la fédération nationale de la CFTC

La fédération nationale de la CFTC a annoncé la fin des fonctions de Mario Varo, jusqu’ici président de la section des territoriaux de Guadeloupe. Selon le communiqué signé par Laurent Guilbot, président de la fédération, et Rémy Boulet, secrétaire général, il s’agit d’une décision de gouvernance : Mario Varo "n’assure plus la présidence" et ne peut donc plus parler ni agir au nom du syndicat.

La direction nationale précise que "toute utilisation du nom, du sigle ou des supports de la CFTC par Mario Varo sera jugée illégitime et sans aucune valeur". Il est reproché à l'homme la non-tenue d'assemblées générales "depuis plusieurs années".

Et cela, pour Laurent Guilbot, c'est sans compter les procédures judiciaires en cours contre lui.

J’ai pris la présidence au mois de juin dernier. J’ai été sollicité fréquemment concernant M. Varo, des signalements ont été faits au procureur, et le parquet va donner suite dans les jours qui viennent. L’action judiciaire parlera.

La fédération évoque une phase de restructuration avec l’union régionale de la CFTC. De nouvelles élections devraient être organisées dans les prochains mois. En attendant, la section guadeloupéenne reste sous la responsabilité directe du niveau national.

La riposte de Mario Varo

De son côté, Mario Varo rejette la légitimité de cette décision, qu’il assimile à une manœuvre politique.

Rappelez-vous, en 2019, la CFTC nationale avait tenté de m’écarter, mais nous avions démontré que ces manœuvres n’ont aucun impact sur la légitimité de notre syndicat. Malgré la pression, nous avons défendu les territoriaux. La CFTC nationale joue sa partition politique mais nous restons dans notre bon droit.

Pour lui, la rupture avec la CFTC nationale était déjà actée par la base.

Le conseil syndical avait déjà fait savoir au national notre décision de mettre fin à notre adhésion. Nous étions affiliés, mais notre légitimité et notre ancrage restent les travailleurs que nous représentons. 

Mario Varo va même plus loin en contestant l’existence même de la structure nationale dans ce dossier :

Je ne connais pas M. Guilbot, il ne m’a jamais interpellé. Quelles nouvelles élections ? La CFTC n’existe plus, c’est le syndicat des agents des collectivités en Guadeloupe. Notre nombril n’est pas attaché à la CFTC. Nous allons régler cela devant la justice, et j’espère qu’ils auront les reins solides.

Reste à savoir comment ce différend se traduira concrètement en Guadeloupe et quel impact il aura sur la protection des agents des collectivités territoriales.

(Ré)écouter l'interview de Laurent Guilbot et de Mario Varo


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