L'établissement français du sang à la recherche de sangs rares
A compter de ce samedi et jusqu’au 3 février prochain, l’Établissement Français du Sang installe une maison du don éphémère au centre commercial de Destreland à Baie-Mahault. Objectif : sensibiliser le public à la question des sangs rares.
Les groupes sanguins A, AB, B ou O avec rhésus positif ou négatif, mais il en existe d'autres plus rares, voire même très rares comme "Bombay", Rhésus nuls ou encore Vel négatif. Au total, sur les 390 groupes sanguins recensés, 250 sont considérés comme rares.
Un groupe sanguin est défini comme rare quand celui-ci concerne moins de quatre personnes sur 1000. En France, on estime que 700 000 à 1 million de personnes sont porteuses d'un groupe sanguin rare. Or, seuls 10 % le savent.
Des différences géographiques
Les personnes originaires de la Caraïbe, à l'instar de celles venant d'Afrique subsaharienne ou de l'océan Indien, sont plus susceptibles d'avoir un sang rare. Une spécificité qui serait le fruit de la diversité génétique de l'Afrique, mais aussi, au fil des migrations et des siècles, de l'adaptation de l'être humain à son environnement.
Les personnes d'ascendance africaine ne sont pas les seules à présenter une telle particularité. Ainsi, dans cette géographie sanguine, si les rhésus négatifs sont présents en Europe, ils sont extrêmement rares en Asie. Etant donné leur rareté pour soigner efficacement les personnes porteuses de groupes sanguins peu fréquents, notamment dans le cadre de transfusion ou pour des personnes porteuses de drépanocytose, il faut déjà pouvoir les identifier.
Tout l'enjeu est donc d'avoir des donneurs de toutes les origines. C'est pourquoi l'établissement espère mobiliser la population guadeloupéenne autour de ses besoins dans le cadre de la troisième édition de cette campagne.
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