Les parlementaires guadeloupéens demandent un second Tep Scan

Par 19/10/2020 - 17:53 • Mis à jour le 19/10/2020 - 17:55

Dans un communiqué conjoint, les sénateurs et députés guadeloupéens demandent au ministère de la santé et à l’ARS de « revoir leur copie » sur l’implantation d’un second Tep Scan en Guadeloupe, qu'ils demandent avant 2022.

    Les parlementaires guadeloupéens demandent un second Tep Scan

Le Tep Scan est un dispositif utilisé avec le cyclotron pour diagnostiquer, suivre et traiter les cancers. Financé par l’ARS à hauteur de 600 000 euros par an, l’implantation d’un second dispositif aurait été annulée. Selon les 4 députés et les 3 sénateurs l’ARS aurait, par un arrêté du 4 février dernier « acté l’annulation de l’installation du second TEP SCAN initialement prévu » pour l’archipel.

Un sujet sur lequel était monté au créneau la semaine dernière le sénateur Victorin Lurel qui avait dénoncé, un « kouyonnaj en règle par l’État ». Selon lui, l'Agence Régionale de Santé, avait supprimé « en catimini » ce 2ème Tep Scan prévu par le Plan régional de Santé 2018-2023.

La directrice générale de l’ARS avait immédiatement répondu que toutes les décisions avaient été prises dans la plus grande transparence et en concertation avec les acteurs de santé et les élus. Il s’agissait, avait expliqué Valérie Denux, d’adapter l’offre « aux besoins » du moment, soulignant que le premier Tep Scan était « sous utilisé » mais qu’il n’était pas trop tard pour envisager l’implantation d’un second Tep Scan si c’était nécessaire.

Oui, cela est nécessaire, affirment les députés et sénateurs dans un communiqué publié ce lundi.

« La demande est en forte augmentation » affirment ainsi les élus guadeloupéens quant aux besoins de l’archipel en matière de Tep Scan. Les 7 élus évoquent des faits graves et demandent « au ministère de la Santé et ses services déconcentrés » de faire en sorte que « le second Tep Scan de la Guadeloupe soit installé avant l’année 2022 comme prévu initialement.»

Ils soulignent « une rédaction assez obscure » de « l’arrêté » de l’ARS qui actait « la suppression » de l’implantation d’un second TEP SCAN, « ne faisant jamais expressément mention à la modification des besoins de l’archipel en la matière. »

Les députés et sénateurs arguent que ce dispositif doit permettre de « pallier le volume des besoins à venir, en terme de diagnostic des cancers et de poursuivre les programmes de recherche clinique et de coopération ». D’autant plus, soulignent les députés, que « l’installation de ce Tep Scan était en cohérence avec le plan Chlordécone 4 » ou comment surveiller de nouvelles pathologies potentiellement liées à cette molécule.

Les parlementaires qui « s’interrogent sur la concertation ou non » des services compétents à savoir « le service de médecine nucléaire » du CHU et le « Centre d’imagerie médical de la Guadeloupe » et dénoncent une « modification unilatérale et non concertée de la carte du système de soins guadeloupéenne », et une « modification sourde du plan régional de santé ».

D’où cette demande d’un deuxième Tep Scan avant 2022 afin, expliquent-ils, de « sécuriser » le CIMGUA, le Centre d'Imagerie Moléculaire de Guadeloupe.

Pour les députés Justine bénin, Max Mathiasin, Olivier Serva, Hélène Vainqueur-Christophe, et les sénateurs Victoire Jasmin, Victorin Lurel et Dominique Théophile, c’est une question de « respect » de « la parole donnée ».

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