L’ARS lance la 2e phase de la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain

Par 19/03/2025 - 12:52

Ce mercredi matin 19 mars, l’ARS (agence régionale de santé de Guadeloupe a rappelé l’importance de la vaccination des adolescents pour lutter contre la transmission du HPV, le papillomavirus humain. La 2e phase de la campagne de vaccination dans les collèges est lancée.

    L’ARS lance la 2e phase de la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain
Conférence de presse pour la 2e phase de lancement de la campagne. Photo : Lynda Cayarcy

Le papillomavirus humain (HPV) cause chaque année près de 6 400 cancers en France. Très contagieux, 80 % des femmes et des hommes y seront exposés au cours de leur vie. Pour mieux protéger les adolescents, le gouvernement a lancé une campagne de vaccination auprès des élèves de 5e.

Pourquoi dès le collège ?

Le vaccin est le plus efficace entre 11 et 14 ans, car c’est la période où il renforce au mieux l’immunité et constitue un « bouclier immunitaire » contre les futurs cancers. Ce matin, à l’occasion de la 2e phase de cette campagne, l’ARS a rappelé l’importance de la vaccination.

Le Dr Pascale Domingue Mena, responsable médicale à l’ARS, revient sur les différents schémas vaccinaux en fonction de l’âge.

Quand on vaccine entre 11 et 14 ans, on a deux doses. La deuxième dose, elle se fait entre 5 et 13 mois après la première dose. C'est jusqu'à 14 ans, révolus, c'est-à-dire la veille des 15 ans, on peut encore faire deux doses. Mais le jour des 15 ans, on passe à un schéma à trois doses jusqu'à 19 ans. C'est un schéma à trois doses avec une dose, un rappel à deux mois et un rappel à six mois. Sur les recommandations aussi, pour les garçons, dans certains cas, on peut proposer un rattrapage vaccinal jusqu'à 26 ans. Et dans certains pays, pas chez nous encore pour l'instant, mais on propose ce rattrapage vaccinal, même chez les femmes, jusqu'à 26 ans.

Sous autorisation parentale

Pour assurer la campagne de vaccination dans les collèges, les autorisations parentales sont essentielles. Mais il demeure quelques écueils.

Le problème qu'on a, c'est qu'on ne sait pas si les enfants sont déjà vaccinés. On ne sait pas si c'est parce que les parents ne veulent pas. On ne sait pas si c'est parce que les enfants n'ont pas transmis les autorisations parentales. On a besoin de ces autorisations parentales. Donc, pour les parents de Guadeloupe, si on va recommencer la campagne, normalement, ils vont avoir une communication qui va apparaître sur Pronote, sur les collèges. Soit, ils ont déjà rempli l'autorisation parentale en début d'année scolaire et on a vacciné leur enfant, tant mieux. Mais s'ils n'ont pas eu ou changé d'avis, on va redistribuer des autorisations parentales dans l'établissement scolaire. Si l'établissement scolaire ne le fait pas et/ou ils n'ont pas la notion de ça, ils peuvent aller sur notre site de l'ARS, sur le site à la page HPV.

Une autorisation parentale à retrouver ici.

Notez que si la couverture vaccinale a augmenté de 15 points chez les filles et 10 points chez les garçons depuis le lancement de la campagne en 2023 dans les établissements scolaires, selon Eustase Janky, Professeur de médecine en gynécologie obstétrique, il faut encore poursuivre les efforts.  

Des campagnes de vaccination HPV sont mises en place depuis plus de 15 ans dans 80 pays, notamment à Porto Rico où 89% des adolescents ont reçu une première dose.

 


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