Israël, l'Islande et Malte sont-ils réellement les exemples d'un échec vaccinal ?
Dans le cadre de la rubrique "Aller plus loin", RCI s'est intéressé à l'évolution internationale de la pandémie. Certains affirment que l'apparition de 4e vagues dans des pays très vaccinés est la preuve d'un échec vaccinal, mais la réalité est bien plus complexe.
Peut-on dire que la vaccination ne marche pas à la lumière des exemples de Malte, Israël ou l'Islande ? C'est une question qui agite largement les réseaux sociaux depuis quelques semaines. En effet, ces trois pays très vaccinés (84% pour Malte, 75% pour l'Islande, 67% pour Israël), ont aussi subi ou subissent encore les effets du variant Delta avec une forte augmentation des contaminations.
Certains se saisissent de ces chiffres pour critiquer la politique vaccinale alors que ce raccourci est partiellement erroné. À Malte ou en Islande, la mortalité et les hospitalisations graves ont été largement limitées durant ces mois de juillet et août (2 décès en Islande, 25 à Malte sur toute la période) et en Israël, où la pandémie frappe lourdement en ce moment, le taux d'incidence est largement en deçà de ceux connus en Guadeloupe au plus fort de la 4e vague (300 pour 100.000 contre 1893 pour 100.000 à la mi-aout). Il en est de même au niveau des décès avec plus de 200 victimes par semaine en ce moment dans ce pays de 9 millions d'habitants, contre 120 au plus fort de la crise en Guadeloupe avec une population de 390.000 personnes.
Malgré tout, s'il est donc faux à la lumière de ces chiffres d'affirmer que la politique vaccinale a été un échec, ces pays ont fourni des enseignements sur les limites d'une solution vaccinale unique et sur les dispositions à anticiper, notamment en termes de troisième dose, voire plus. RCI a sollicité des experts en virologie et épidémiologie pour clarifier ce sujet dans le cadre de sa rubrique Aller plus loin de ce jeudi.
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