Rien ne va plus à Terre-de-Haut : le conseil municipal en passe d’exploser

Mais que se passe-t-il à Terre-de-Haut ?

Les turbulences ont débuté depuis plusieurs mois déjà. Ainsi, en février dernier, les élus de la majorité d'Hilaire Brudey signaient déjà un manifeste dans lequel il reprochait au maire certaines pratiques frauduleuses : prise illégale d'intérêt, délit de favoritisme, ou encore comportement déplacé à l'égard des conseillers municipaux.

Et la colère a visiblement enflé, car au total, ce ne sont pas moins de neuf élus de la majorité municipale issus de l'alliance Mieux vivre ensemble et Union Saintoise, qui ont fait parvenir leur démission à ce jour. Ils espèrent ainsi provoquer de nouvelles élections dans la commune.

Les élus s'appuient en effet sur l'article L. 258 du code électoral, qui indique que "lorsque le Conseil municipal a perdu, par l'effet des vacances survenues, le tiers ou plus de ses membres, ou qu'il compte moins de cinq membres, il est, dans le délai de trois mois à dater de la dernière vacance, procédé à des élections complémentaires".

Le coup de grâce de l'opposition

Car en effet, après les membres de l’équipe d’Hilaire Brudey, ce sont maintenant les conseillers de l’opposition qui démissionnent à leur tour. Un nouveau camouflet qui aggrave bien évidemment l'instabilité au sein du Conseil municipal de Terre-de-Haut, comme le déplore Hilaire Brudey lui-même, se défendant farouchement de toute malversation.

Déjà, ils ne présentent aucune preuve. Ensuite, lors des élections de 2020, j'ai ouvert mon équipe à des élus qui étaient dans les camps de messieurs Louly Bonbon et Engel Molinié. Malheureusement, ça n'a pas marché car ils ont cédé à leurs travers habituels en procédant à une gestion partisane. Maintenant, ils font en sorte que ce soit moi qu'on accuse de ne pas travailler pour le bien collectif.

Ce dont Louly Bonbon, ancien maire de Terre-de-Haut et chef de file de l’opposition, se défend, bien entendu.

Le Conseil municipal élu en mai 2020 comprend 19 membres dont la répartition est la suivante : 15 pour la majorité d'Hilaire Brudey, et 4 pour l'opposition que je conduis. Moins de deux ans après son élection, la majorité implose et se trouve confrontée à une vague de démissions. 9 très exactement, parmi lesquelles 4 adjoints au maire sur 5. Ça dénote d'un vrai problème de gouvernance au sein de sa propre majorité. 

Hilaire Brudey a accueilli 6 réservistes qui figuraient sur sa liste pour pallier les 9 démissions dans sa majorité. Il se retrouve donc avec 12 membres, sans possibilité d'en faire rentrer davantage.  

Reste à voir si les démissions des membres de l'opposition suffiront à convaincre le préfet d'organiser de nouvelles élections. Affaire à suivre ...