Réforme des retraites : « le président de la République mène une politique à l’aveugle », Max Mathiasin
Après que la Première ministre Élisabeth Borne a engagé son gouvernement en ayant recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale ce jeudi matin (16 mars), les réactions s’enchainent.
« Un sentiment d’échec », c’est ainsi que Max Mathiasin, député de la 3e circonscription de Guadeloupe, qualifie le recours au 49.3 par la Première ministre Élisabeth Borne afin de faire passer la réforme des retraites ce jeudi 16 mars. En direct dans notre journal de 13 heures, Max Mathiasin réagit :
Le gouvernement n’a jamais voulu entendre qu’il fallait user d’une véritable concertation. (…) C’est un échec du président de la République qui mène une politique à l’aveugle, il n’entend pas ce qu’il se passe dans le pays. 70% des Français se sont prononcés par sondage contre l’utilisation du 49.3. Par ailleurs, plus de 50% d’entre eux sont contre cette réforme des retraites.
Le gouvernement de Borne mis à mal
Pour Max Mathiasin, non seulement le président manque « d’humilité », mais sa Première ministre aurait perdu toute crédibilité.
Compte tenu de ce que j’ai vu et vécu à l’Assemblée nationale aujourd’hui, je pense qu’Elisabeth Borne a perdu de sa crédibilité. Que la mention de censures ou les mentions soient adoptées ou pas, elle a perdu toute forme de respect et crédibilité en étant chahutée entre les Insoumis et le Rassemblement national (…) Ce sera très difficile pour elle de retrouver une certaine confiance et sérénité. Elle a toujours été sous la coupe des désidératas fixés par le président de la République.
« Une réforme qui fera très mal au pays »
Le député de Guadeloupe regrette notamment que ce projet de réforme ne prenne pas en compte les spécificités de nos territoires ultramarins dans un souci d’équité et pour que « les injustices soient corrigées ».
En attendant la motion de censure qui devrait être déposée par le groupe centriste LIOT, la Fédération du parti socialiste de Guadeloupe s’attend à « un durcissement du mouvement social ». Pour le parti, ce choix du gouvernement est « un naufrage démocratique ». Leur réponse se traduira donc par :
Tous les recours constitutionnels à la disposition des députés et des sénateurs pour continuer de mettre en échec cette réforme. Une réforme qui fera très mal au pays, mais dont les impacts seront encore plus désastreux dans les Outre-mer et singulièrement en Guadeloupe.
Une prise de position du parti qui n’a pas manqué de souligner le silence des pouvoirs exécutifs du Département et de la Région, tout comme celui du sénateur Dominique Théophile, seul sénateur antillais qui n’a pas pris part au vote au Sénat ce mercredi.
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