Radars incendiés : le préfet en appelle à la « responsabilité »

Après leur mise hors service depuis de nombreux mois, des radars tourelles ont de nouveau été installés sur certaines portions de routes accidentogènes de Guadeloupe la semaine dernière. Certains n’ont pas tenu longtemps, 4 radars ont effectivement été incendiés en 4 jours. Pour autant, pour Xavier Lefort, préfet de la Région Guadeloupe, il n’est pas question de faire marche arrière, car il en va de la sécurité sur nos routes.

Je voudrais commencer par lancer effectivement un appel, un appel à la responsabilité. Il est absolument inadmissible aujourd'hui qu'on détruise des radars. Les radars qui sont en place et qu'on a remis en place, ils sont là pour sauver des vies. Ils n'ont que cet objectif. On connaît le drame de la route en Guadeloupe. On a tous été choqués par ce qui s'est passé il y a maintenant trois semaines, un peu moins de trois semaines à Goyave. Moi, j'en appelle à la responsabilité. C'est totalement irresponsable de détruire des radars. C'est des actions, effectivement, qui ne font que contribuer au drame de la route en Guadeloupe et qui ne font que renforcer l'insécurité routière.

Des plaintes déposées

À ce jour, 15 radars fonctionnent sur le territoire, pour le préfet, ce sont des outils indispensables pour inciter les automobilistes à « lever le pied », surtout quand on dénombre déjà 37 morts suite à des accidents de la route en Guadeloupe depuis le début de l’année. Ainsi, incendier ces outils, ne mettra pas fin au déploiement des radars tourelles.

Chaque mort est une mort terrible, inutile. Il faut vraiment que l’on combatte ce fléau. On va porter plainte. Et puis moi, je continuerai ma politique de déploiement des radars. On va tenir bon.

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Le couvre-feu étendu à Capesterre Belle-Eau

Depuis lundi soir (23 septembre), Xavier Lefort, en concertation avec les maires des communes concernées, a pris un arrêté pour mettre en place un couvre-feu pour les mineurs dans certains quartiers de Guadeloupe. Une réponse pour un retour au calme après plusieurs faits de violences urbaines survenues depuis le 18 septembre.

Quelques jeunes ont été interpellés à l'occasion de ces barrages. On est sur des jeunes de 12 à 16 ans. Donc, on est sur un public extrêmement jeune. C'est pour ça que j'ai pris hier un arrêté de couvre-feu sur ces communes. Aujourd'hui, compte tenu de ce qui s'est passé cette nuit, on va sans doute prolonger cet arrêté sur Capesterre.

L’objectif étant « que les choses rentrent dans l’ordre » :

On va mettre les moyens en matière de maintien de l'ordre pour que chacun sache que ça ne se fait pas et qu'on fera une extrême fermeté face à ces tentatives d'obstruction de la voie publique. Il y a des enjeux de sécurité, il y a des enjeux d'économie, il y a des commerces. Moi, je voudrais avoir une pensée plus particulière pour les commerçants dont les commerces ont été vandalisés ou ont été cambriolés, notamment sur Sainte-Rose. L'arrêté de couvre-feu, il est là pour empêcher les jeunes de faire des bêtises, assurer leur sécurité.

Écoutez l’intégralité de l’interview.