Polémique autour du déménagement de la CGSS de Pointe-à-Pitre
Le déménagement du bâtiment de la Caisse Générale de Sécurité Sociale de Pointe-à-Pitre fait couler beaucoup d'encre. L'ancien maire, Jacques Bangou s'est fendu d'un courrier pour donner sa vision sur le sujet.
Qui veut déménager le bâtiment de la Caisse Générale de Sécurité Sociale de Pointe à Pitre et pourquoi ? Aujourd'hui encore, la question se pose. Le 3 novembre dernier, Loïc Martol, conseiller municipal de l’opposition souhaitait que ce point soit débattu en conseil municipal, se déclarant contre contre le déménagement des institutions au profit des autres villes de Cap Excellence. Il parlait même d'expulsion par le bailleur, la SIG. Ce à quoi, Harry Durimel, l'actuel maire, y voyant une gesticulation politique et démagogique, réfutait le terme “expulsion”, indiquant que ni la CGSS, ni le bailleur, la SIG et encore moins la ville de Pointe à Pitre n'était en faveur du départ de l’institution de la cité pointoise.
Mais aujourd'hui, l'ancien édile en chef, Jacques Bangou, dans un courrier, détaille, la genèse d'un dossier ayant pris une tournure polémique. Ce dernier indique, que dès 2006, et le lancement de la rénovation urbaine, dans le secteur concerné par cette rénovation se trouve ce bâtiment qualifié de vétuste, servant d'accueil à la Sécurité Sociale.Il a tout de suite été convenu que son remplacement devait impérativement s'accompagner de la construction de deux ou trois niveaux pour accueillir les services. Des négociations directes entre le bailleur, la SIG et la CGSS ont été menées, Jacques Bangou regrette que la ville n'y ait pas été associée. Finalement, la SIG n'a pas fait aboutir ce projet de reconstruction.
Jacques Bangou indique que “Le choix d'une rénovation coûteuse et de qualité, quand, dans le même temps, le bailleur et la caisse refusaient de s'entendre, en dit long sur les intention de la direction de la CGSS. » « J'ai considéré, pour ma part,qu'il y avait là une démarche politique et une volonté délibérée de ne pas contribuer aux efforts de la ville pour construire un cadre durable dans le cadre de sa rénovation, ni de maintenir sur le territoire les centres d'acueil du public. « poursuit l'ancien maire.
C'est la raison pour laquelle Jacques Bangou précise avoir refusé la demande d'expulsion présentée par la SIG, « refusant que la ville donne le prétexte à la caisse de quitter son territoire ». L'ancien maire dénonce l'attitude de la SIG, lorsqu'elle est venu réitérer sa demande de signature au maire actuel, prétextant la non-réalisation de logements prévus à cette endroit pour l'équilibre de cette opération.
“Fort d'une connaissance incomplète du dossier, et des considérants qui lui sont liés, la décision du maire actuel a pu être prise en toute bonne foi. Si c'est le cas, qu'il la remette en cause. Je ne lui ferais pas procès. Si c'est une volonté délibérée, il en va autrement. » argue Jacques Bangou Et de conclure « Nous ne pouvons pas être complices d'une opération qui va peser sur le quotidien de millier de guadeloupéens, en leur rendant l'accès au service de la sécurité social plus difficile, plus contraignant et plus coûteux. Un transfert qui, indirectement, affecte la ville plus encore que le déplacement du siège administratif, quant aux conséquences indirectes sur le commerce du centre-ville. »
La réponse cinglante d'Harry Durimel
Interrogé sur la réaction de Jacques Bangou, l'actuel maire de la ville s'est montré pour le moins cinglant ce lundi sur l'antenne de RCI.
Pour Harry Durimel, au vu de la situation actuelle de Pointe-à-Pitre suite à des années de mauvaise gestion, l'ancien maire n'est pas en droit de donner son avis sur ces vieux dossiers en passe d'être résolus par la nouvelle équipe municipale.
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